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Dominique Siby : “Cela m’a fait plaisir de voir des Gabonais acheter mes produits, c’est une fierté pour moi”

Dominique Siby : “Cela m’a fait plaisir de voir des Gabonais acheter mes produits, c’est une fierté pour moi”

Peu connu au Gabon et dans le reste de l’Afrique, c’est pourtant le continent que Dominique Siby s’est donné pour objectif de conquérir. Avec Felio Siby, sa marque de luxe créée et établie aux États-Unis, il construit son rêve américain mais veut aussi vivre son rêve africain. Après avoir présenté ses produits à Libreville, le jeune créateur revient avec nous sur ses débuts et ses ambitions de réussite.

 

Un Gabonais qui réussit dans les affaires en Amérique. Êtes-vous conscient que cela peut surprendre, faire douter ou susciter l’admiration ? Pourquoi les Etats-Unis pour vous lancer dans l’entrepreneuriat ?

Cela ne me surprend pas du tout. La route n’a pas été facile mais le plus dur c’est de se lancer; après, on apprend toujours sur le chemin. Ça fait plus de 17 ans que je vis aux Etats-Unis, c’est un peu chez moi; il était donc normal de me lancer ici. J’ai terminé mes études et j’ai eu la possibilité de mener des projets entre les Etats-Unis et l’Afrique. Cela a été un bon début pour créer Felio Siby.

Lorsque l’on analyse votre parcours, un mot nous vient à l’esprit : OSER. Oser entreprendre dans un pays qui n’est pas le sien, oser lancer une marque dans le monde très fermé du luxe. Comment en avez-vous eu l’audace ?

Dans la vie il faut oser. La chose la plus dure à faire c’est de se lancer. Oser créer Felio Siby était un très gros défi dont je suis particulièrement fier aujourd’hui. Dès le départ, je voulais faire du luxe. Notamment parce qu’on fait du mass market comme les autres, on est forcé de produire de très grandes quantités. Comme j’utilisais du cuir pour faire les poches des jeans, c’est à partir de là que j’ai commencé à fabriquer des sacs.

D’abord, des sacs pour hommes, puis, les femmes en ont demandé. Pour elles, je me suis fait aider et j’ai ensuite lancé la production de modèles féminins. Ils sont tous produits en Italie, comme pour les autres grandes marques. Il y a 2 ans, je me suis également lancé dans la joaillerie. J’ai toujours eu envie de faire des montres de luxe. Avec ces créations, je suis entré dans l’ultra-luxe.

En grandissant, aviez-vous déjà cette envie d’entreprendre ? Dans le luxe notamment ?

Entreprendre oui, mais dans le luxe c’est arrivé avec le temps.

 

ⒸFelio Siby

Quelles sont les marques qui vous faisaient rêver ?

Gucci était ma marque préférée. Cartier aussi, d’où l’inspiration de la forme de mes montres. La tortue de Cartier est un modèle qui m’a fait rêver.

Le nom de votre marque, Felio SIBY, est un hommage à votre père. Pourquoi ce choix ? Diriez-vous qu’il aurait été fier de voir ce que vous avez accompli ?

Avec mon père, nous avions le projet de créer une marque de vêtements sport chic et casual. A son décès en 2006, quand j’ai finalement lancé la marque en 2013, il était très important pour moi de lui rendre hommage. J’ai donc décidé de donner son nom à la marque (felix c’est transformé en Felio, qui était son petit nom). Je pense qu’il est fier de voir tout ce que j’accompli, on est encore au début.

Ce que je fais est différent, original et ça plaît

Quelles sont vos pièces phares, vos bestsellers ?

Dans mes créations il y a différents produits qui se vendent bien.  Les sacs Danya & mini Danya, les t-shirts en python, le sac de voyage Jester aussi.

Felio Siby a eu des ambassadeurs et égéries prestigieux depuis sa création. La Gabonaise Eudoxie, le pilote de Formule 1 Felipe Nasr ou encore le tennisman Tomas Berdych. Comment avez-vous réussi à convaincre ces personnes de croire en votre marque ?

Ce n’est pas moi qui ai convaincu tout ce monde. La qualité des produits parle d’elle-même. Ce que je fais est différent, original et ça plaît donc il n’y a pas grand chose à faire. J’ai la chance aujourd’hui d’avoir plusieurs personnes qui veulent être associées à Felio Siby.

 

Eudoxie, égérie de la marque/ⒸFelio Siby

Vous avez organisé une vente privée à Libreville le samedi 04 août pour présenter votre marque aux Gabonais. Finalement, le marché gabonais ou africain est-il plus difficile à conquérir que le marché américain ?

J’ai été surpris de voir de nombreuses personnes venir pour diverses raisons : me rencontrer, acheter, découvrir la marque. Cela m’a fait plaisir de voir des Gabonais acheter mes produits, c’est une fierté pour moi. Le marché le plus difficile à conquérir est le marché américain, c’est un si grand pays. Mais le marché africain est une de mes priorités.



Votre marque existe depuis 4-5 ans. Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour la faire découvrir aux Gabonais ? 

C’était une question de temps et de disponibilité. La marque est née au Etats-Unis, la priorité à ce moment là était d’abord de l’établir et le reste allait venir après.

Objectivement, si vous deviez ouvrir un magasin en Afrique, dans quelle capitale Felio Siby aurait-elle le plus de chance de s’imposer et rayonner ?

Ouvrir un ou des magasins en Afrique est un objectif. Lagos, Libreville, Durban, Casablanca, Abidjan, Nairobi, Luanda sont des villes qui peuvent être bien pour Felio Siby.

ⒸFelio Siby
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