La démocratisation des moyens de production et l’énorme succès que connaissent les jeunes artistes gabonais d’un coté semble masquer certaines carences de l’autre. C’est le constat fait par l’une des grosses figures du hip hop gabonais qui révèle d’énormes manquements du secteur musical.
Le rappeur, producteur et businessman Franck Ba’ponga enchaine depuis quelques années des ateliers de formation à la performance scénique et en a fait un axe primordial pour le développement des jeunes artistes gabonais afin de s’arrimer aux standards internationaux.
En effet, dans un statut publié sur Facebook, il a énuméré les maux qui minent l’émergence de plusieurs rookies dans la musique gabonaise. Le rappeur derrière des hits comme Yen Ko ou Go Easy a évoqué 4 causes : le public gabonais, l’artiste, le playback et enfin la gestion des artistes par leur staff.
C’est donc un message lancé à toute la communauté artistique dont l’exigence professionnelle et la performance doivent être des éléments clés dans la définition même de l’artiste. Ensuite, il y a le public à qui le rappeur exhorte à être plus exigeant. On a encore du mal à voir comment le playback pourrait disparaitre dans un pays ou les vraies prestations live ou semi live demandent un peu plus de moyens financiers.