Samedi 27 Novembre 2021, à l’Institut Français du Gabon, s’est tenue la première projection du film de la cinéaste gabonaise Matamba Kombila, intitulé « Influenceu.ses.rs ».
La séance a été modérée par Andy Marvine (journaliste), et les invités Mr Dada Grey (tiktokeur) et Malvyna Leslie Nyanze (blogueuse de La P’tite Dame) ont répondu aux questions de l’assistance sur le thème du documentaire.
À l’affiche principale, les visages de femmes et d’hommes, tous influents dans leurs domaines respectifs, à l’instar d’Emma Louhes, Amy Sarr Fall, Lamine Guirassy, Salifou Lindou et Maureen Ayité. Le documentaire a laissé les influenceurs, face à la caméra, expliquer leur quotidien, leur message et bien évidemment leur impact. Une œuvre de moins de 45 minutes qui invite les influenceurs à parler ouvertement de ce qu’ils vivent et surtout à dire aux jeunes qu’il est possible de gagner sa vie à travers les réseaux sociaux.
Le message était clair : les réseaux sociaux sont un canal pour rentabiliser la visibilité, mais il faut faire attention à ne pas se laisser aspirer par le personnage que l’on joue sur internet. Une sensibilisation claire de la part des visages les plus suivis de la toile africaine qui pousse à une certaine réflexion.
L’influence étant un concept « entrant » dans les mœurs gabonaises, il était important pour la cinéaste de recadrer le débat, de mettre les influenceurs gabonais face à leur Responsabilité Societale de l’Artiste (R. S. A), face à leur contenu, leur propos et leur message principal.
L’intervention de la cinéaste Matamba Kombila a mérité une standing ovation lorsqu’elle a déclaré : « il y a une vie derrière les réseaux. C’est vrai que les influenceurs sont des leaders d’opinion, chacun pour une cause différente. Mais, ils ont face aux écrans des personnes réfléchies. Elles ne doivent pas passer leur temps devant les écrans à copier- coller ce que les influenceurs font et dire qu’ils sont responsables de leur choix. Les influenceurs ne vivent pas la vie que vous devez vivre, vous devrez vous-mêmes vivre la vôtre ».
Dans le public étaient présentes différentes personnes influentes, venues regarder le rendu final de Mme Matamba Kombila. On pouvait compter Chef Ella (président de l’association des slameurs du Gabon et Compteur de Mvett), Mister No (initiateur du Festival Black History Art au Gabon) ou encore Grâce Pikazz (danseuse et artiste Gospel).
De nouvelles projections du documentaire sont à venir au mois de décembre à l’Institut Français du Gabon