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Carl Rogers, Responsable et animateur radio : “Nous sommes venus pour enfin faire de la vraie radio dans ce pays, car il était temps”

Carl Rogers, Responsable et animateur radio : “Nous sommes venus pour enfin faire de la vraie radio dans ce pays, car il était temps”

Plus jeune, Carl Rogers a fait de la radio une arme pour vaincre sa timidité. Puis, au côté pratique, a succédé un aspect plus agréable, plus passionné, qui lui a donné envie de devenir animateur. Découragé par certains mais poussé par sa détermination, aujourd’hui il est le Responsable de STREET 103, la nouvelle radio qui monte. Entretien avec un homme de médias qui veut réinventer l’univers de la radio au Gabon. 

Bonjour Carl Rogers, merci pour ta disponibilité. Comment vas-tu ?

Bonjour Gabon Célébrités, je vais très bien et c’est vous que je remercie pour la disponibilité et pour cette belle occasion de m’exprimer sur votre célébrissime site d’infos people.

Ton blazz “Carl Rogers” résonne avec fracas dans l’univers de la bande fm gabonaise à l’heure actuelle. D’où tires-tu ce nom ?

(Rires) C’est vrai que ça ressemble à un blazz mais je m’appelle vraiment Carl Rogers, ce sont les prénoms que mes parents m’ont donné avec fierté. Maintenant, c’est vrai que ça fait nom d’artiste ou joli pseudo pour un animateur comme le pensent certains mais moi j’ai eu la chance d’avoir un nom qui claque et je l’ai utilisé à l’antenne. Sachez que Carl Rogers figure bien sur mon acte de naissance.

Qui est Carl Rogers en quelques mots et comment ta passion pour le monde de la radio est-elle née?

Je suis un jeune gabonais timide à la base qui a utilisé la radio à l’époque pour lutter contre sa timidité, ensuite c’est devenu un hobby qui s’est transformé en une carrière de bientôt 20 ans.

Ma véritable passion pour la radio a démarré quand je me suis aperçu que les gens aimaient ce que je faisais. Que je procure du bonheur à des personnes que je ne connais ni d’Adam ni d’Eve simplement en parlant devant un micro.




Quels sont les obstacles rencontrés en chemin et comment as-tu réussi à les surmonter ?

Les obstacles, il y en a eu tellement que je ne pourrais tous les citer. Mais j’ai été marqué d’abord à mes débuts par un grand animateur à l’époque qui m’avait dit que je ne serai jamais un animateur parce que j’étais « trop nul ». Mais cela m’a boosté au point de travailler super dur et pour finir je bénéficie d’une interview à Gabon Célébrités aujourd’hui.

Ensuite, il y a le fait qu’on m’avait viré de la radio Soxna FM à Dakar alors que le patron disait que j’étais le meilleur animateur de ladite station. Le lendemain, il me mettait en contact avec Anicet Bongo qui m’avait appelé personnellement de Dubaï pour son projet de radio – Unity Fm à Libreville.

Après, je suis allé travailler dans une petite radio avec juste comme rémunération l’argent du taxi. Mais j’ai travaillé tellement dur que j’ai été appelé à Radio Nostalgie Dakar, la « number one » à cette époque. Les mois qui ont suivi, on me confiait la Direction des programmes de la radio.

D’aucuns peuvent penser que faire de la radio est donné à tout le monde. En tant que professionnel dans ce secteur, quelles sont les qualités requises pour le devenir ?

Ce n’est nullement donné à tout le monde croyez-moi, je dirais même que c’est super difficile. Comme pour toute chose, il faut beaucoup de travail, suivre une vraie formation pas absolument dans une école spécialisée, avoir de la volonté, avoir une bonne culture générale donc beaucoup lire et se documenter. Savoir jouer avec sa voix et pas nécessairement avoir la plus belle voix. Avoir une présence à l’antenne, toujours considérer l’auditeur comme un roi, toujours être concentré, et surtout ne jamais se dire qu’on est déjà trop bon pour continuer à apprendre de nouvelles choses.

Mon conseil personnel, c’est d’éviter au maximum d’écouter les autres de peur d’être influencé par leur façon de faire ou de récupérer certaines de leurs expressions qu’on peut trouver jolies comme c’est le cas pour la plupart des animateurs africains qui disent tous « toi-même tu sais » en référence à Claudy Siar.

 

“Il est temps que dans ce pays, on arrête de faire des choses approximatives”

 

Une nouvelle radio est désormais sur les ondes à Libreville, “Street 103”, et tu en es le Responsable. Raconte nous l’histoire de la création de cette radio urbaine.

La vérité, c’est que j’ai toujours rêvé de relever le niveau de la FM au Gabon. Depuis 2013, je mûrissais déjà l’idée de la création de ma radio, mais malheureusement les choses avançaient à pas de tortue.

Quand en 2017, l’occasion s’est présentée, j’ai juste appuyé sur le bouton « PLAY » et je me suis entouré de quelques hommes de confiance pour m’aider à rendre enfin ce projet réalisable. Nous avons décidé ensemble de la ligne éditoriale. J’ai travaillé sur les programmes et l’habillage d’antenne avant de me lancer dans le recrutement des ressources humaines.

Après cela, il ne me restait plus qu’à régler le confort d’écoute de nos auditeurs avec un son nickel. Ayant visité le studio de REC PLAY MUSIC, j’ai voulu avoir la même chose dans ma radio, j’ai donc fait appel à l’expérience de MASSASSI et nous avons signé un partenariat avec la radio pour que sa structure nous accompagne dans tout ce qui est réglage du son tant à l’antenne que pour toutes nos productions audio afin que nos auditeurs et les annonceurs en soient totalement satisfaits.

Donc Street 103 est avant tout un challenge personnel, parce qu’il est temps que dans ce pays, on arrête de faire des choses approximatives. STREET 103 est là pour montrer aux gabonais comment on fait de la vraie radio, comme ça se fait chez les autres avec naturellement une belle touche locale, car les gens en ont vraiment besoin.

 

Qu’est-ce qui distingue Street 103 des autres radios urbaines ici au Gabon ?

Déjà, il est important de préciser qu’une radio urbaine est celle qui utilise les jargons, les habitudes et diffuse les musiques popularisées dans un environnement urbain bien précis. Il n’est nullement dit que la musique urbaine c’est le Hip Hop et le R&B.

En effet, je ne peux pas comprendre que le dernier hit d’Amandine qui se danse partout et par tout le monde dans l’environnement urbain librevillois ne soit pas considéré comme un tube urbain au même titre que celui de Don’zer.

Ce qui nous distingue des autres de manière générale, c’est que nous nous battons pour faire de la radio, la vraie. Nous sommes l’une des rares radios du pays à disposer d’un habillage d’antenne digne des grandes radios du monde. Nous avons un matériel radio plus que professionnel. Nous créons des concepts à l’antenne qui sont inédits. Nous faisons du divertissement intelligent.

Nous sommes l’onde positive. Et nous refusons de croire que la street n’est que négative, car c’est elle qui a toujours inspiré les plus grands rêves.

“Nous allons à nouveau vous faire aimer la radio” est votre slogan. Peux- tu nous en dire un peu plus dessus ? Qu’est-ce que Street 103 a prévu de faire afin de donner envie aux auditeurs d’écouter la radio autrement ?

Quand je suis rentré en janvier et que je parlais de la radio, les gens me disaient que plus personne n’écoutait la radio au Gabon. Mais je me rends compte au fur et à mesure que chacun avait besoin d’écouter une radio dans laquelle il se retrouve, il s’évade, qui le surprend.

Notre slogan en fait c’est « La radio qui rugit », par contre « Nous allons à nouveau vous faire aimer la radio » c’est la promesse -de notre campagne de communication- que nous faisons à nos auditeurs fidèles et même occasionnels. Ils n’écouteront plus jamais la radio comme avant.

Il est important que vous sachiez que la star de la radio chez nous ce sont les auditeurs, et nous allons leur offrir un vrai bonheur à travers nos programmes et les concepts inédits que nous mettons en place au quotidien. En plus, nous leur offrirons des cadeaux et plein de surprises agréables tout le temps avec le concours de nos partenaires.




La radio émet-elle seulement dans Libreville ?

Pour l’instant nous émettons sur 103.0 FM uniquement à Libreville, mais très prochainement partout dans le monde en streaming sur www.street103.net et bientôt grâce à notre application mobile qui est en ce moment en développement.

Prévoyez-vous dans l’avenir l’intégration d’autres animateurs / animatrices radios dans la famille Street 103?

Street 103 n’est pas une radio fermée surtout pour ceux qui ont du talent. Pour l’instant nous avons une équipe jeune et dynamique pleine de volonté à qui nous imprimons le format Street 103. Et comme vous le savez, l’intégration de nouveaux animateurs rime avec de gros moyens financiers que nous n’avons pas encore puisque nous ne sommes qu’en phase de lancement et avons déjà beaucoup de charges à supporter pour en rajouter de nouvelles.

Certains artistes urbains de la place se plaignent que la diffusion de leur musique ne tourne pas assez dans nos radios locales. C’est dû à quoi à ton avis ? Quels sont les critères établis pour qu’un artiste puisse promouvoir sa musique sur Street 103 ?

Les artistes locaux (urbains ou pas) ne se plaindront certainement pas sur Street 103, car en plus de diffuser de la musique gabonaise dans chacune de nos programmations quotidiennes, nous avons instauré un concept que tout le monde est en train d’adopter : « Les mercredis Gaboma ».

Ecoutez nous tous les mercredis et vous n’entendrez que de la musique gabonaise pendant 24 heures en continu, du jamais vu ici, même pas sur la radio nationale.

Pour la diffusion des musiques sur notre antenne, nous disposons d’un comité d’écoute qui valide la qualité du son et du mixage, la cohérence du texte et le respect de notre format qui est celui de diffuser surtout des hits sinon d’en fabriquer (les hits bien sûr).

 

 

 

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Qu’est-ce qu’on retrouve comme programme sur Street 103 durant la semaine ?

Sur Street 103 nous avons un programme quasi complet du lundi au vendredi entre 7h et 20H.

Hearly avec son expérience de presque 20 ans et son équipe vous procure un bonheur fou tous les matins dans le « 7-10 ». Une matinale digne de ce nom et surtout leur rubrique anniversaire qui cartonne !

Ensuite il y a « Arc en ciel » entre 10H et 13H présentée par moi-même. Une émission où vous êtes sûrs d’écouter tous les genres musicaux, mais surtout des Hits.

Puis on se relaxe un peu entre 13H et 15H le temps d’une « Pause-café » avec Urlem qui vous donnera quelques conseils notamment culinaires, des trucs & astuces sur le bien-être.

En milieu d’après-midi, vous retrouvez notre émission 100% Hip-Hop et R&B « Zik 103 International » avec Benny Banks de 15H à 17H30.

De 18H30 à 20H nous programmons des belles sessions Retro pour certains de nos auditeurs qui ne font pas partie de cette nouvelle génération c’est la « Street Generation ».

Et les lundis, jeudis et vendredis soir, nous avons une grosse émission, un talkshow radio intéressant que nous avons appelé « Street Libre Antenne » où les auditeurs prennent le contrôle de la radio pour apporter des solutions aux problèmes posés par d’autres auditeurs. Dans tous les cas, vous êtes sûrs de trouver votre compte à n’importe quelle heure de la journée.

Nous allons dans quelques jours démarrer nos programmes du weekend, car nos auditeurs y sont également présents et ils nous le réclament,  mais ça va être beaucoup plus de divertissement.

Nous sommes dans l’ère du numérique, quels sont les autres plateformes sur lesquelles les auditeurs peuvent  suivre Street 103 au quotidien ?

Comme je l’ai dit plus haut, nous avons notre site internet www.street103.net, notre application mobile pour Android et IOS en développement pour d’ici la rentrée prochaine, en plus d’une plateforme SMS qui arrive également pour créer la proximité avec les auditeurs.

Et vous pouvez nous suivre sur les principaux réseaux sociaux : Facebook, YouTube, Twitter et Instagram en tapant Street 103.

Nous avons la chance d’avoir les meilleurs auditeurs au monde !

En moins d’un mois nous avons obtenu plus de 2500 Likes sur notre page Facebook grâce à des contenus inédits, originaux et parfois très décalés qui affirment l’ADN de Street 103; comme quoi c’est un bel avenir pour notre radio.

Pour finir, nous savons que les gabonais sont des mordus de Whatsapp, nous avons pensé à créer un contact pour que les auditeurs échangent en temps réel avec leurs animateurs.




On s’achemine à la fin de notre entretien, y-a-t-il un dernier message que tu souhaites adresser à nos lecteurs et lectrices ?

Je voudrais dire à tous vos lecteurs et à nos auditeurs que nous sommes venus pour enfin faire de la vraie radio dans ce pays, car il était temps. Nous voulons une radio où tout le monde pourra se retrouver qu’il vienne de Douala, Haïti, Barcelone ou Ouagadougou.

Nous voulons vendre le côté positif de la street et nous vous invitons tous à nous suivre dans ce délire, car nous sommes « L’onde Positive ».

Pour finir, écoutez notre radio. Invitez vos amis à écouter et à aimer nos différents comptes sur les réseaux sociaux, il y aura beaucoup de cadeaux à gagner ! Et je vous le répète nous allons à nouveau vous faire aimer la radio.

Merci Carl Rogers d’avoir répondu à nos questions, bonne suite pour la radio Street 103.

Merci à vous pour cette belle interview et j’en profite pour remercier toute mon équipe et remercier l’employé de l’année chez nous (Nos auditeurs) et dire à ceux qui ne nous ont pas encore écouté de se brancher ne serait-ce que 30 minutes sur 103 Fm, il y a de fortes chances que vous y restiez à jamais.

Peace, love and music à vous Gabon Célébrités, on reste en contact.

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