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Steve Anderson BANDZAMBI: « Dans un milieu concurrentiel comme les médias, bien faire les choses n’est pas une option, c’est une exigence »

Steve Anderson BANDZAMBI: « Dans un milieu concurrentiel comme les médias, bien faire les choses n’est pas une option, c’est une exigence »

Bien connu des téléspectateurs gabonais, Steve Anderson BANDZAMBI fait partie du paysage audiovisuel gabonais depuis de nombreuses années. Ses talents d’animateur l’ont amené à présenter plusieurs émissions qui ont été des rendez-vous très attendus des jeunes gabonais. Dans un contexte où les médias gabonais cherchent encore leurs marques, Steve Anderson BANDZAMBI arrive à tirer son épingle du jeu. Entretien avec un jeune présentateur qui a su allier constance et qualité.

 

On connaît Steve Anderson le présentateur de « Mbolo le Gabon », « Tout Se Discute » puis du « Grand Mbandja » aujourd’hui. Mais qui est l’homme, son parcours ? 

Steve Anderson BANDZAMBI (« les dieux » en langue Adouma) est un gabonais originaire de la province de l’Ogooué-lolo. Je suis adouma de Lastourville. J’ai la trentaine révolue, j’ai étudié les Sciences Humaines et Sociales à l’Université Omar Bongo où j’ai obtenu mon DEA en Anthropologie, spécialité Immigration. J’ai entamé une thèse de doctorat à laquelle j’ai été contraint de mettre une pause. Bref, sautons ce chapitre déprimant (rires).

Je suis passionné de médias et j’ai fait mes débuts à Radio Campus à l’UOB, puis dans deux autres radios dont Radio Ubuntu. Je démarre à Gabon Télévisions auprès de la journaliste et productrice Marie Colombe NGODJOULT qui m’a donné ma chance à la télévision, un rêve de gosse.

Depuis 2016, « Le Grand Mbandja » réussi à s’imposer comme l’émission phare de Gabon 1ère (anciennement Gabon Télévision. À quoi attribuez-vous ce succès ? 

Le succès du Talk show « Le Grand Mbandja » sur les antennes de Gabon 1ère est le fruit du travail d’une équipe complice, solidaire et passionnée (Cosati, Dorian, Eunice Rufina et Fabrice). Tout le monde connaît le désintérêt des téléspectateurs vis-à-vis de la chaîne nationale depuis plusieurs années. Donc c’est un énorme challenge d’y tenir un programme quotidien. Sans auto-satisfaction, nous sommes contents de participer depuis quelques années au défi de faire revenir les gabonais doucement devant leur télévision nationale.

Présenter une émission quotidienne n’est pas donné à tout animateur. Comment faites-vous pour vous préparer, vous et votre équipe, afin de livrer une performance de qualité chaque jour ?

J’ai l’avantage de travailler avec la même équipe depuis bientôt trois ans. Une méthode, des gestes et des réflexes simples se sont installés et facilitent le travail.

« Le Grand Mbandja » a le mérite d’être une émission dans laquelle chacun peut trouver son intérêt. Du divertissement, de l’actualité socio-politique, etc. Quel est votre secret pour assurer une telle cohérence dans ce que vous proposez ?

L’émission a été conçue ainsi. Les chroniqueurs qui font le gros du boulot ont aussi été choisis chacun pour une compétence et un talent particulier pour répondre à ce besoin d’un plateau dynamique avec un contenu riche et varié. Certes, beaucoup reste encore à faire, mais les retours positifs des téléspectateurs sont un indicateur encourageant.

 

Alors que Gabon Télévisions semble être dans une démarche de modernisation de ses programmes, pensez-vous que celle-ci s’accompagnera aussi d’une modernisation des pratiques ? Pour exemple, les émissions du Grand Mbandja ne sont pas mises en ligne après diffusion. En 2018, cela pourrait-il changer ?

Cette modernisation de Gabon Télévisions et de ses programmes est essentielle et indispensable aujourd’hui vu l’importance des réseaux sociaux. Avec la mise en place d’une Direction en charge du numérique et des médias sociaux au sein même de Gabon Télévisions, on espère tous que cela soit une réalité. Mais on se battra, dans tous les cas, pour que cela soit effectif.

Avant le retour du Grand Mbandja cette année, vous avez assuré la présentation d’une émission spéciale pour les 50 ans de carrière de Pierre Akendengué. Qu’est-ce que ça fait d’avoir été choisi pour porter une émission avec l’icône de la musique gabonaise ? 

Choisi ! Cela fait un peu « l’élu » (rires). Disons plutôt que mon Directeur des programmes me l’avait proposé, et on ne dit pas non à ce type de proposition; d’abord parce qu’il s’agissait de Pierre Claver Akendengué et aussi parce que c’était une belle expérience “solo” (rires). C’est toujours intéressant de voir et savoir ce qu’on sait faire sans le groupe.

En plus de la télévision, vous êtes aussi très engagé socialement. Au mois d’octobre, avec l’association « Osons triompher », vous avez lancé une campagne de sensibilisation pour lutter contre le cancer du sein. Pouvez-vous nous en dire plus ? 

Engagé oui, pour des causes sociales et humaines. J’ai un passé dans le milieu associatif et cela laisse des traces. « Osons triompher » est l’ONG d’une amie, Audrey Mebaley, une jeune femme formidable et courageuse qui a lutté et vaincu le cancer. J’ai donc répondu volontiers à la campagne lancée par son ONG pour sensibiliser contre le cancer. D’ailleurs, j’en profite pour dire aux femmes, n’attendez pas Octobre rose pour vous faire dépister. Faites le maintenant.


Une personnalité TV dont le parcours vous inspire ?

Mon modèle dans le genre est Amobe MEVEGUE de Ubiznews, et qui intervient aussi sur TV5MONDE et France 24 dans la rubrique culture. Il y a aussi le grand Robert BRAZZA qui intervient sur Canal+. J’ai eu le plaisir de les recevoir sur le plateau du Grand Mbandja à l’occasion des Samba professionnels organisés par Josiane Maténé. C’est pour ce genre de moments que l’on fait aussi de la télévision (rires).

Au niveau national, des grands comme Régis MASSIMBA, continuent d’inspirer aussi pour avoir contribué à donner une image positive au métier de présentateur ou animateur, à la suite des grands comme Arcade Mbadangoye qui ont ouvert la voie.

Si vous aviez l’opportunité d’interviewer une personnalité, laquelle serait-elle ? Pourquoi ?

Sincèrement, il n’y a pas de personne rêvée pour une interview, même avec monsieur et madame Tout-le-Monde on peut réaliser une interview magique parce que chaque « client » (comme on dit dans le jargon TV) est particulier, à moi de le rendre exceptionnel.

Un mot, une expression que vous vous répétez pour vous motiver ?

Ce qui vaut la peine d’être fait, vaut la peine d’être bien fait. Sinon ce n’est pas la peine de le faire, on gaspille du temps et de l’énergie pour rien. Dans un milieu concurrentiel comme les médias, bien faire les choses n’est pas une option, c’est une exigence.

Si vous aviez un souhait à accomplir pour cette nouvelle année, lequel serait-il ?

Pour Le Grand Mbandja, ce serait de toucher un public plus large avec un contenu plus riche et voir toute l’équipe s’épanouir et profiter du travail qu’ils font avec passion.

Au niveau personnel, c’est devenir mari et père. Trop d’amour à donner, affaire à suivre…(rires).

Retrouvez Steve Anderson BANDZAMBI et son équipe dans Le Gand Mbandja, tous les jours à 17h sur Gabon 1ère (rediffusion à 23h après le JT).



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