Seulement deux semaines après sa mise en ligne, Mbouza a ravivé aux quatre coins du monde les fans et les amoureux de la culture gabonaise.
Un hit dès sa mise en ligne
Peu de productions dans le genre tradi-moderne n’ont pu captiver avec une vitesse incroyable le public gabonais comme le fait actuellement “Mbouza” de la chanteuse Prisca Along. Plus de 28.000 vues en une semaine et près de 400 commentaires sur YouTube, c’est la preuve que la chanson ne laisse personne indifférent.
En réalité, le single n’est pas aussi récent que ça vu qu’il est sorti en 2020 dans un album de 6 titres très bien accueilli d’ailleurs par le public.
Un chef d’œuvre sonore et visuel
Si des Awards étaient organisés aujourd’hui, “Mbouza” pourrait tout simplement prétendre aux prix suivants : meilleure performance vocale, meilleure production musicale, meilleure chanson tradi-moderne.
“Mbouza” est tout simplement un chef d’œuvre. Chanté en langue myéné, Prisca Along fusionne parfaitement sa voix au rythme des tams-tams et autres percussions et séduit ainsi l’auditeur jusqu’à la fin.
C’est aussi une prouesse sonore qui est parfaitement accompagnée d’un clip vidéo d’une énorme qualité. Le réalisateur, Rodney Spays, a admirablement su révéler les images contenues dans la profondeur de cette chanson. Du scénario aux décors, de la chorégraphie aux effets spéciaux, le clip pourrait quant à lui décrocher l’Award du clip gabonais de l’année.
Mbouza, au-delà du son, des images et des mots
Cette œuvre est une invitation à la lecture des symboles, à la découverte de soi et de tout ce qui nous entoure. Dans une vidéo publiée sur sa chaine YouTube, la chanteuse appelle à une interprétation spirituelle de cette chanson et de toutes les références présentes dans celle-ci.
C’est une chanson qui milite pour la préservation et la promotion de la culture gabonaise par le canal de la musique. Mbouza, qui veut dire le filet épervier, est aussi selon Prisca Along ce filet qui attire, captive et crée des opportunités pour la femme qui sait utiliser ses atouts.
Qui est Prisca Along ?
Née d’une mère Nkomi et d’un père Fang, cette Port-Gentillaise grandit dans une famille de plusieurs enfants. Avec des parents mélomanes, Prisca découvre les chansons de Grace Decca, Monique Seka, qui sème en elle la passion pour la musique.
Après le succès de sa première chanson “Ayela”, la jeune chanteuse est repérée par Rentch Bengault. Mais Prisca décline l’offre de travailler avec le producteur privilégiant sa carrière de jeune infirmière à cette époque.
Après la sortie de son premier album en 2006, plébiscité par les amoureux de la rumba gabonaise, Prisca Along assume très mal son nouveau statut de chanteuse. Elle décide de prendre du recul en s’installant à Makokou en 2012 pour y trouver un peu de calme.
Ayant eu vent de sa musique, le légendaire Pierre-Claver Akendengue la convint de reprendre le chemin du studio. C’est ainsi que débute la production d’un nouvel album financé par PCA au Studio Mandarine. Un projet qui malheureusement ne verra pas le jour. C’est finalement en 2020, après avoir eu du mal à trouver de sérieux producteurs, que Prisca Along se lance en autoproduction et sort l’album “Mbouza”.