Prévue pour 18h c’est finalement à 20h que la projection de ce qui était censé vu son titre être un film d’horreur débute. 200 personnes environ étaient présentes au komo, salle certes mythique mais totalement inappropriée à la projection de film compte tenu de l’absence de matériel adéquat. L’accès en salle était de 3000 fcfa.
Le réalisateur Pauwels Ondo 3 rentre dans la ligne de ces jeunes cinéastes aux petits budgets qui malgré tout se battent pour produire des œuvres à destination du public Gabonais. La démarche est certes à encourager mais depuis quelques mois que nous couvrons les premières des films Gabonais, des réalisateurs dits indépendants, nous ne cessons de se poser la même question, faut-il forcément un gros budget pour faire un film de qualité standard ?
‘’Un Week-End en enfer ‘’ a été pour nous un film comique plutôt qu’un film d’horreur, la salle a d’ailleurs passé les 80 % de la projection à rire. L’histoire : une jeune fille qui invite ses amies dans une bourgade pas très loin du Libreville pour passer un week-end dans une maison léguée par son grand-père. Seul hic, cette maison est hantée par l’esprit d’une jeune fille violée et tuée par son grand-père. Cet esprit maléfique massacre les invités les uns après les autres, donc une histoire classique déjà vue à Hollywood et beaucoup plus à Nollywood.
Loin de nous l’idée de faire dans le règlement de comptes mais notre constat reste plus que perplexe .Nous avons noté une pauvreté dans la réalisation, une caméra malmenée dans tous les sens, une qualité sonore désastreuse et un décor intérieur loin de refléter la belle nature de ce site de Bikélé ou le film a été tourné.
Un jeu d’acteur moyen sans enfoncer le clou, car l’on sait tous que si le jeu d’acteur est pauvre c’est à 70% la faute du réalisateur. ‘’Pain mouille ” ce personnage qui se fait tuer dans la lagune a été excellent dans son registre comique d’où les quelques rires dans la salle, mais le niveau de jeu d’acteur et de réalisation sur cette production sont encore loin du compte.
Nous ignorons réellement le cout de production de ce film mais s’il a pu faire plus de 200 entrées au Komo, c’est déjà pas mal. D’autres projections sont prévues dans d’autres villes du Gabon.