Alors qu’elle écume les scènes du monde depuis de nombreuses années, Tita Nzebi se dévoile aujourd’hui dans le documentaire Mu Mutu “Grâce à l’Homme”, réalisé par Charles Mallo.
Elle est l’une des meilleures ambassadrices actuelles de la musique gabonaise. Peu connue du grand public Gabonais, les mélomanes les plus avertis connaissent bien la musique de Tita Nzebi.
La chanteuse, qui s’est fait connaître avec son premier album Metiani et le single Bol’a Nu, a séduit le public occidental avec ses mélodies puisées dans le repertoire traditionnel Nzebi.
C’est avec son deuxième album, From Kolkota, sorti en 2019, que la chanteuse gabonaise a poussée les retranchements de ses inspirations diverses mêlant sonorités du Gabon, du Bassin du Congo, de jazz, ou d’Inde entre autres. Un album qui a fini à la 60ème place dans le Top 100 World Music Charts Europe.
Dans Mu Mutu, c’est à travers un masque qui prend vie que l’artiste commence à se raconter. D’abord, elle revient sur ses pas et se remémore son enfance à Mbigou. Ses premières années à arpenter, en chanson, les chemins rocailleux de cette forêt aux “grands arbres” dont elle se demandait ce qu’il y avait au-delà. Une enfance bercée aussi par les longues soirées autour du feu à écouter les adultes raconter leurs vies et celles de leurs ancêtres.
“Si l’on devait donner une origine à ma musique, alors disons qu’elle vient de ces rythmes, de ces intonations, de ces échanges vocaux sur fond d’histoires, de contes et de légendes”, précise-t-elle.
Dans ce documentaire, la musique de Tita Nzebi est aussi passée au crible par des musicologues qui la qualifient de musique classique gabonaise et vantent les mérites de sa qualité artistique.
C’est une initiative importante que celle de Tita Nzebi de documenter très tôt son parcours et de le faire de sa propre voix. Une façon pour elle d’ancrer sa présence dans le temps, d’autant plus que sa musique contribue largement à faire connaitre le Gabon dans le monde.
