Apres une longue absence les 3 frères sont de retour, notamment en annonçant les couleurs avec la sortie à venir de leur prochain album. N’ayant pas perdu de leur superbe, le crew DBS nous livre ici une interview relatant leur actualité, leur parcours, leur quotidien en dehors de la musique et sans langue de bois sur les dessous de l’industrie musicale au Gabon, puis en prime leur dernier clip video.
Gabon Célébrités: Bonjour DBS, c’est un plaisir de vous recevoir pour cet entretien exclusif. Comment allez-vous ?
DBS : Bonjour à vous, nous nous portons bien merci.
Gabon Célébrités : Votre dernier album en date intitulé ‘‘ Conquête ’’, sorti en 2010, semble lointain pour vos fans qui s’impatientent. Pourquoi ce long silence du groupe sur le marché du disque gabonais ?
DBS : Après toutes ses années, on avait besoin de faire un break pour se structurer et orienter notre carrière vers l’international. Pendant ces années on a beaucoup voyager , rencontrer et discuter avec plein de gens qui travaillent dans le milieu de la musique en France , a Dubaï , au Cameroun , au Congo , aux États Unis.
Gabon Célébrités : Y-a-t-il un projet d’album en vue ?
DBS : Évidement il y a un projet d’album, on a le titre LEKINA (dansons en obamba) et une vingtaine de chansons qu’on sélectionnera pour cet album. ‘‘Maladie d’amour’’ en est d’ailleurs le 1er extrait.
Gabon Célébrités : Quelle sera la particularité de ce nouvel opus par rapport aux précédents albums de DBS ?
DBS : En terme de qualité sonore ça va être un cran au dessus des autres, nous sommes obsédés par la qualité du son. Et vocalement nous avons beaucoup évolué, Ca se ressentira dans cet album. Il y aura de l’Afro dance mais aussi des petites surprises musicales.
Gabon Célébrités : ‘‘ Maladie d’amour ’’ est le titre de votre nouvelle tuerie qui vient de sortir, pourriez vous nous en dire un peu plus sur ce single ?
DBS : Ce single est le 1er extrait de l’album à venir, nous l’avons enregistré au studio Joon looka (lbv). Ça faisait un bon bout de temps qu’on avait plus abordé cette thématique (l’amour). Nous avons imaginés une situation amoureuse à la folie et ça nous a inspirés un son de guitare et c’est de la que tout est parti.
Gabon Célébrités : Depuis près de 2ans déjà vous êtes entre 2 avions en train de sillonner le monde, peut-on dire que c’est une stratégie que DBS entreprend dans le but de s’ouvrir vers l’extérieur afin de donner une meilleur visibilité a votre musique ?
DBS : Un dicton dit que celui qui a beaucoup voyager est plus instruit que celui qui a beaucoup appris, nous avons beaucoup voyagé pour apprendre le métier, avoir l’avis des gens qui ne vivent pas au Gabon, afin de trouver des nouvelles stratégies pour toucher d’autres publics.
Gabon Célébrités : Vous vous singularisez par le style afro-dance, c’est-a-dire un mélange de dance venu d’Europe, avec les percussions et les langues des ethnies africaines, du Gabon principalement. Pensez-vous avoir votre place en Afrique suite a l’avènement du style afro-beat dont excelle merveilleusement bien le Nigeria ?
DBS : A la base on est fan de toute musique qui te fait bouger la tête même quand tu sors de boîte de nuit à l’autre bout de l’Atlantique à 3h du matin. Il y a tellement de courants musicaux qui passent, depuis qu’on exerce on a vu passer le ndombolo, la ragga, le zouk, le rap, le coupé décalé et maintenant l’Afro beat made in Nigeria. C’est très tentant comme musique, on a écouté des sons de shizzi (beat maker de Davido) qui sont vraiment bien pour avoir cette connotation Afro dance, mais on verra. Il y aura des surprises dans l’album.
Gabon Célébrités : Quels sont les ingrédients nécessaire pour crédibiliser la musique gabonaise a l’extérieur ?
DBS : Le 1er ingrédient c’est la qualité sonore, on ne peut pas prétendre lutter avec les rois de la musique africaine (Nigeria) et continuer à produire des maquettes. C’est fondamental le bon son peu importe le style de musique. Le 2ème ingrédients c’est la création, c’est fou le nombre de plagiats qu’il y a dans la musique Gabonaise surtout chez des jeunes. Le 3ème ingrédients c’est la qualité des vidéos, il faut que les gens réalisent qu’on ne peut pas demander à un réalisateur de faire un super clip avec 400mil. Pour avoir un format standard faut au moins claquer à partir de 10k $.
Gabon Célébrités : On remarque une véritable absence d’évènements ou d’initiatives visant à promouvoir l’industrie de la musique Gabonaise, vu votre longue expérience dans ce milieu, quelle analyse pouvez vous porter a cela ?
DBS : On a trop cru que c’est le gouvernement qui devrait organiser des concerts pour nous, on a laissé mourir le spectacle sachant bien que le disque était entrain de mourir. Nous faisons partie de ce cercle très fermé des artistes Gabonais qui ont organisés leur propre show. Et les gens venaient, pendant des années on a tenu en auto production grâce aux recettes générées par nos concerts. Le manque de cadre pour faire les concerts, la gratuité excessive des concerts, le manque de productivité des artistes et la médiocrité en terme de création ont définitivement tués le bizness des spectacles au Gabon.
Gabon Célébrités : Cela va faire 15ans que vous faites dans l’autoproduction, les raisons ? Et comment arrivez-vous à la gérer ?
DBS : Lisez les Wikipedia des artistes à partir de 2005 vous allez vous rendre compte que 85% d’artistes sont leur propre producteur, notre 1er single (Dbs Dbs) a été produit par nous même avec l’argent prêté chez un beau frère et depuis on a prit goût puisque sur le plan local on maîtrisait tous les rouages pour faire un hit, pour être diffuser en boucle. Maintenant qu’on s’attaque à un autre niveau nous allons Co-produire nos projets (ex: Maladie d’amour Co-produit Avec Boss playa).
Gabon Célébrités : Votre parcours est admiratif, vous vous connaissez depuis toujours, vous partagez les mêmes valeurs, qu’est ce qui explique les raisons de cette longévité ?
DBS : La réponse est dans la question, nous partageons les mêmes valeurs. Et on est déterminé à l’idée d’arriver au sommet ensemble.
Gabon Célébrités : La plupart de vos tubes a succès parlent généralement d’amour, pourquoi selon vous de nos jours la plupart des hommes sont effrayés a l’idée de se caser durablement dans une relation ?
DBS : L’amour avec un grand A c’est la base même d’une vie saine. Le problème n’est pas de se caser, c’est de se caser avec la bonne personne et c’est là que commence les ennuis. Pour qu’une relation réussisse il faut 3 personnes : la fille, le garçon et les deux. Malheureusement ce n’est souvent pas le cas. On veut que l’autre redevienne une nouvelle personne a 30 ans, les femmes et les hommes n’aiment pas ce qu’elles ou qu’ils trouvent chez l’autre.
Gabon Célébrités : Juste pour savoir les cœurs de Johnex, Maak 13 et Waan-J sont-ils déjà pris ?
DBS : Si ça ne vous dérange pas on aimerait passer à la question suivante (rire)
Gabon Célébrités : Hormis la musique comment est votre quotidien, quelles sont vos passions ?
DBS : Dans nos vies il y a la musique l’argent et le sport. Notre quotidien est axé sur ses trois points, work hard, play hard, money on our mind.
Gabon Célébrités : Notre entretien tire à sa fin, un dernier message que vous souhaiteriez adresser a vos nombreux fans ?
DBS : Nous sommes conscients de la chance qu’on a d’être suivi et encourager par des gens qu’on a jamais vu et peut être qu’on ne verra jamais. Le plus dur dans ce métier ce n’est pas de commencer, on a tellement vu beaucoup d’artistes sortir faire un hit et disparaitre. Internet est une chance énorme alors que les Gabonais se mobilisent à encourager leurs artistes via les réseaux sociaux. C’est tristement regrettable que des vidéos et audios des artistes publiés sur les réseaux sociaux n’atteignent même pas les 10 milles vues en 1 mois tandis que les confessions intimes de Lanlaire explosent les 50 milles vues en 24h.
Gabon Célébrités : Voila nous sommes arrivé au terme de cette interview exclusive, merci DBS pour votre disponibilité et d’avoir eu la gentillesse de répondre a notre invitation. On se quitte avec votre derniere video ” Maladie d’amour ”.
DBS : Merci a vous Gabon Célébrités.