Passionné par l’image depuis sa tendre enfance, Kizo Yocko devient petit à petit aujourd’hui l’un des meilleurs photographes et réalisateurs vidéo gabonais. Ses œuvres racontent des histoires qui dépeignent le quotidien, l’actualité et qui ont pour but de transmettre un message de conscientisation auprès du public. Notre rédaction est allée à sa rencontre.
Bonjour kizo Yocko, c’est un plaisir pour notre rédaction de t’avoir. Comment vas-tu ?
Bonjour à vous le plaisir est partagé. Je vais très bien en pleine forme.
La photographie et la réalisation vidéo sont tes passions. Raconte-nous comment es-tu entré dans ce milieu ?
Oui c’est ma passion. En fait je suis amoureux de l’image dans toutes ses facettes: photos, vidéos etc. Je ne peux pas vraiment dire que je suis tombé dans ce milieu à un moment de ma vie, pour être honnête avec vous je pense que je l’ai toujours été depuis mon enfance. Amoureux de différents paysages due à des multiples voyages avec mes parents entre autres puis moi tout seul, j’ai toujours été fasciné par les différentes cultures, différents paysages etc. A cela s’ajoute que pendant mes études j’ai fait des cours de PAO (Production Assistée sur Ordinateur) et ce que j’aimais dans ce cours c’était de partir d’une idée abstraite et la matérialiser. Je trouve cela magique de pouvoir retransmettre une idée abstraite par l’entrisme d’une photographie, d’une vidéo et d’autres supports.
Aujourd’hui peut-on dire que tu vis pleinement de cette passion ?
Actuellement ça ne rapporte pas encore des masses mais avec le temps on espère bien en vivre.
Si un client te sollicite pour la réalisation d’un clip vidéo, d’un projet publicitaire, documentaire ou cinématographique, quel est le travail en amont qui se fait pour assurer sa réussite ?
Alors notre équipe étudie la demande du client. Aujourd’hui la structure KIZOINDESIGN a la chance d’être bien structurée avec des membres qui travaillent chacun activement à son bon fonctionnement, notamment Naelle EKERE MBONGO, Axel MAMFOUMBI et MONTANE ANGELIQUE. L’équipe étudie la demande et le budget alloué pour la réalisation du projet ainsi que les faisabilités. Une fois l’étude faite, nous envoyons un mail au client avec tout le devis complet et les différentes faisabilités. Une fois que le document est validé par le client l’équipe travaille en aval pour la réalisation du projet dans son intégralité.
Tu diriges ces derniers temps les projets vidéo du groupe emblématique Movaizhaleine, notamment les 3 derniers vidéos clips de LORD EKOMY NDONG. Quel effet ça te fait de savoir que ton travail est apprécié et valorisé par ces icônes du rap gabonais ?
C’est un honneur surtout que pendant ma jeunesse comme celle de beaucoup de jeunes gabonais de ma génération, nous écoutions et chantions le mythique son « Aux choses du pays… ». 10 ans après je réalise des clips pour ce groupe mythique ce n’est qu’un honneur et une leçon de vie comme quoi rien n’est impossible.
« J’aime bien prendre des risques et faire des choses que les autres ne font pas. »
Sur le volet photographie, tu as dévoilé au public il y a un an « Esclavage des temps modernes », peux-tu rappeler à nos lecteurs de quoi il s’agit et pourquoi avoir eu à cœur de faire ce projet ?
Alors le projet « esclavage moderne » est une exposition photographique que j’avais réalisé l’année dernière en 2016 au Sénégal plus précisément à l’île de gorée et que j’avais par la suite exposé à l’université des lettres de Montpellier. C’était un projet que j’avais à cœur de réaliser depuis déjà plusieurs années. Dans cette exposition, je mettais en avant le fait que la force de l’Afrique ne se trouverait que dans l’union mais que force était de constater qu’il y avait comme un climat de division entre africains depuis même le temps de la traite négrière où on pouvait observer des propres frères noirs qui vendaient leurs propres frères aux colons en échange de certains biens (miroir, alcool..). Actuellement il n y a toujours pas de différence avec ce qui se passe dans nos pays où les dirigeants font la même chose sous une autre échelle. Puis à courte échelle entre frères certains ne veulent pas voir les autres avancer. Le but de cette exposition étaient de soulever un constat et d’en trouver des solutions qui passent par l’union et l’amour.
Chaque photographe professionnel a sa touche particulière, quelle est la tienne pour te différencier de la concurrence ?
Alors j’aime bien prendre des risques et faire des choses que les autres ne font pas. Par exemple : l’exposition photographique « esclavage moderne » je l’ai pensé dans ma tête alors que j’étais à bordeaux, je suis allé jusqu’à Dakar, puis jusqu’à Gorée pour la faire. Sur place on a rencontré quelques difficultés avec l’équipe mais au final on l’a fait avec des conditions improbables. Je me suis aussi également attaqué à un autre sujet plus sensible, le crime rituel avec un collègue Silver MBA photographe engagé lui aussi dans l’exposition #CR’7 #LaMainSurLeCoeur. Demain si j’ai une idée d’aller sur la planète Mars juste pour faire une photo soyez-en sûrs si j’en ai la capacité et les moyens j’irai. Le but c’est d’innover faire des choses que j’aime et prendre des risques à chaque fois. Après si cette folie me démarque de la concurrence pourquoi pas.
Beaucoup de jeunes photographes gabonais se lancent dans cette activité. Quels sont au vue de ton expérience les ingrédients pour réussir dans ce métier ?
Avoir de la patience, de la passion, le travail rien que le travail et être focus tout simplement. Moi-même j’apprends encore.
Parle-nous de la structure KIZOINDESIGN
C’est une structure spécialisée dans la création et conception d’outils de communication (affiches, brochures…), la réalisation et production de vidéo clips, photographie professionnelle et depuis deux ans nous nous sommes lancés dans la production de films (courts et longs métrages).
Y a-t-il de nouveaux projets en cours ? Si oui dit nous-en un peu plus.
Oui, actuellement nous sommes en pleine promotion d’un gros projet qui arrive dans quelques mois. Un projet pack intitulé #BriséeER dans lequel nous avons : un film, une exposition photographique, une pièce chorégraphique et quelques clips de bandes originales du film. Tout ce projet s’articule autour de la maladie du Cancer. Le film est tiré d’une histoire vraie, celle de Samantha MENIE PRATEAUX, une jeune femme de 21 ans qui a survécu à un cancer du sein alors que les médecins ne lui donnaient que quelques mois à vivre. C’est un parcours et une histoire qui mérite d’être vu et qui peut inspirer le plus grand nombre de personnes.
On arrive au terme de cette interview as-tu un dernier mot de fin pour nos lecteurs et lectrices ?
Amour, force et honneur sans oublier le charbon #AttitudePositive.
Merci KIZO YOCKO d’avoir répondu à nos questions, pleins succès dans tes projets.
Merci à vous aussi que Dieu vous bénisse.
Pour en savoir davantage sur Kizo Yocko consultez sa page Facebook: KIZOINDESIGN.