Le 25 novembre dernier à Kigali (Rwanda), la Fondation L’Oréal et l’UNESCO ont dévoilé le palmarès du 12ème Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science. Pour la première fois dans l’histoire du Prix, une Gabonaise a été récompensée.
Le Prix Jeunes Talents Afrique subsaharienne L’Oréal-UNESCO récompense chaque année vingt chercheuses pour l’excellence académique de leurs travaux. Issues de 17 pays, les 15 doctorantes et 5 post-doctorantes primées en 2021 incarnent par leur parcours et leur sujet de recherche, toute la diversité́ et le potentiel de la science africaine d’aujourd’hui et de demain.
D’abord attirée par la médecine, l’intérêt de la Gabonaise Jacky Sorrel BOUANGA BOUDIOMBO s’est finalement tournée vers la chimie. Cette jeune scientifique, qui s’est donnée pour but d’améliorer la vie des gens, est aujourd’hui post-doctorante en sciences physiques, spécialisée en chimie des matériaux à l’Université Stellenbosch en Afrique du Sud.
Remarquée dans un premier temps en 2018, elle a fait partie des cinq lauréats reconnus par l’Ecole européenne de cristallographie pour la qualité de ses contributions. Aujourd’hui, ses recherches s’intitulent “Formulation et développement de médicaments : analyse systématique des solutions solides par co-sublimation”. Elle étudie en particulier les inhibiteurs de protéase tels que le Saquinavir, qui sont généralement utilisés en association
avec d’autres médicaments contre le VIH afin de renforcer leur efficacité dans le métabolisme du patient.
Très attachée à promouvoir les carrières scientifiques auprès des jeunes filles, Jacky Sorrel BOUANGA BOUDIOMBO estime qu’il est “nécessaire d’assurer une plus grande représentation et la promotion des sciences à l’école.”
Dans le cadre de ce prix régional, les jeunes chercheuses ont reçu un soutien financier les aidant à poursuivre leurs travaux de recherche (dotation de 10 000 € pour les doctorantes et de 15 000 € pour les post-doctorantes). Elles ont aussi bénéficié d’une formation d’excellence (management, négociation, prise de parole en public…) qui vise à leur donner plus de moyens de briser le plafond de verre, ainsi que d’une campagne de visibilité presse et digitale afin de mettre en lumière leurs profils et d’inspirer de futures générations de chercheuses.