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“Je ne me considère pas comme une grande dame, encore moins comme quelqu’un qui vaut mieux que les autres” RITA VERDAVAINNE ABOGHE

“Je ne me considère pas comme une grande dame, encore moins comme quelqu’un qui vaut mieux que les autres” RITA VERDAVAINNE ABOGHE

Vous connaissez certainement  «  ON DIT QUOI ? », le magazine qui fait la promotion de la femme gabonaise  et  qui traite également de sujets variés  valorisant la culture et l’entrepreneuriat gabonais.  Derrière  ce magazine se trouve Mme Rita Verdavainne Aboghe qui n’est autre que la fondatrice de ce fabuleux projet. Dans une interview exclusive, elle nous raconte les débuts de ce projet,  les difficultés rencontrées  et prodigue quelques conseils aux femmes  en quête de réalisation personnelle. Bonne lecture.

 

GABON CELEBRITES: Bonjour Rita Verdavainne, merci d’avoir répondu  à notre invitation. Comment allez-vous ?

RITA  VERDAVAINNE ABOGHE : Bonjour Gabon Célébrités. Je vais bien merci, j’espère que vous aussi.

G C : Vous êtes la fondatrice du magazine « ON DIT QUOI ? »,  vous assurez les rôles de Directrice de publication et rédactrice en chef. Comment vous est  venue l’idée de lancer ce magazine ?

R V A : Exact. « On Dit Quoi ? »  est né du désir de proposer à la Femme du Gabon un magazine de proximité. A l’époque, nous avions l’impression que l’histoire de la femme du Gabon était écrite et racontée par les autres. Du coup, nous avons décidé de mettre en lumière, celle que l’on rencontre dans le quartier, celle qui travaille, éduque ses enfants, soutient son mari, qui n’a pas accès aux grands magazines mais qui est une valeur effective, celle qui saurait casser l’image de la “Gaboma paresseuse, attentiste”.

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 G C : Quels sont les thèmes que vous abordez dans ce magazine ?

 R V A: Au départ, nous n’évoquions que les sujets  autour des femmes, mais avec le succès grandissant du magazine, les gens qui s’y reconnaissaient, nous avons décidé d’évoluer vers des sujets familiaux, généraux afin de contenter tout le monde. En somme dans « On dit Quoi? », on peut parler de mode, d’entreprenariat, de responsabilité familiale, de société… Un autre but du magazine est d’ ” inspirer par l’exemple,” donc, vous remarquerez que dans le magazine on propose souvent le portrait de certaines personnes qui ont réussi par l’effort et la persévérance.

 G C : La femme gabonaise occupe une place royale dans « ON DIT QUOI magazine », quels sont les retours que vous recevez venant d’elles suite à  cette attention à  leur égard ?

R V A: Ben, il faut déjà dire que la femme gabonaise n’est pas nécessairement expressive. Nous avons toutefois beaucoup de retour de femmes qui nous envoient des messages, en général pour nous demander conseil ou simplement pour nous féliciter. Nos plus grands retours sont lors de nos participations à certains événements…

 G C: Gérer un si beau projet n’est pas tout rose en permanence, comment faites-vous pour tenir le cap malgré les difficultés ?

 R V A : Tout à fait, c’est très dur de vouloir changer les choses et sortir des canaux traditionnels. Pour tenir le cap, j’ai des lecteurs qui de temps en temps me boostent, des amies formidables qui croient en moi, un mari et un fils qui me soutiennent…Par dessus tout, j’ai le propriétaire des cieux et de la terre qui chaque jour m’envoie des “whatsApp dans mon cerveau” pour me dire qu’avec lui tout est possible.

G C : Du 28 Mars au 15 Avril dernier vous avez représenté le Gabon à l’International Visitor Leadership Program (IVLP) aux Etats-Unis. Pourriez-vous nous en dire un peu plus ?

R V A: Alors, l’aventure IVLP a été une aventure particulière pour ma vie. Je dois vous avouer qu’avant de partir aux U.S.A, j’avais décidé de zapper le magazine. Mais, quand j’ai vu que  l’ambassade des U.S.A au Gabon m’avait sélectionné et que le Département d’Etat (faut pas suivre ça m’étonne encore) avait validé ma tête, je me suis dit, que j’étais quand même bonne hein…rires…Bref, c’est une aventure où on rencontre des extraterrestres qui vous montrent que votre combat en vaut la peine. Ils vous parlent de leurs carrières en mode simple, sans vous dire que c’était facile, ils vous enseignent à mieux faire mais surtout vous montrent qu’ils sont là pour vous soutenir. En fait, ils vous montrent qu’ils sont comme vous et que le fossé existant entre vous et eux, c’est l’action, la persévérance. Nous avons traversé quatre Etats de ce grand pays, rencontrant chaque jour des experts, défendant la cause des femmes et des plus faibles…Nous sommes allées visiter une prison, avons rencontré d’anciennes détenues et je crois que ça a ajouté une goutte dans mon seau de tolérance.

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G C: Vous êtes une femme qui influence et inspire positivement  beaucoup d’autres femmes autour de vous, quel est le secret de votre réussite ?

 R V A: Mon secret, je pense que c’est le fait que je ne me prends pas au sérieux, je ne me considère pas comme “une grande dame”, encore moins comme quelqu’un qui vaut mieux que les autres. J’utilise mon cœur et mon cerveau, je donne ce que je vaux simplement. Enfin, je sais qu’en réalité je suis comme une marionnette et c’est Dieu qui me permet d’accomplir toutes ces choses.

G C : Quel conseils pourriez-vous adresser à ces femmes gabonaises  qui désirent également  s’orienter vers le chemin de entrepreneuriat  comme vous ?

R V A: Je leur conseillerai d’oser, mais de bien se renseigner avant pour éviter les couacs, prendre attache avec les autres, car unies on va très loin. Je leur dirai aussi de respecter les autres car c’est aussi quelque chose qui aide.

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G C: Comment peut-on se procurer ON DIT QUOI MAGAZINE et quels sont les tarifs ?

R V A: « On Dit Quoi ? » est disponible dans tous les kiosques du Gabon, par système d’abonnement au Sénégal mais aussi en ligne sur www.gabonkiosque.com au prix de 1000 FCFA.

G C : Quelles sont les perspectives  à  venir  pour le reste de cette année ?

R V A : Ben, écoutez déjà nous voulons mettre en place, une version pratique de notre magazine et nous avons  lancé il y a  quelques jours un ” apéromag”. Il s’agissait  d’une rencontre avec divers thèmes et diverses  personnes que nous avons mises en lumière, afin que celles-ci puissent trouver l’occasion, l’opportunité de discuter avec le public, se faire connaître et éventuellement vendre leurs produits, leurs talents. En un mot, ce fut  un événement  autour des valeurs défendues  par notre magazine. D’autres projets arrivent, on vous tiendra informé.

 G C: Un dernier  message  à l’endroit de nos lectrices et lecteurs  ?

R V A: Déjà merci de nous soutenir et envoyez nous vos remarques afin d’améliorer le contenu du magazine. Si vous n’avez pas encore aimé notre page, je vous invite à y faire un tour.

G C: Notre entretien s’achève, encore merci de nous avoir accordé cette interview  Rita, on vous souhaite beaucoup de succès.

 R V A: Merci d’avoir pensé à moi et bonne continuation à vous aussi.

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