Le scandale des cachets qui a énormément fait parler sur les réseaux sociaux ou sur les médias comme le notre semble n’avoir pas incité les organisateurs de cet événement à faire preuve d’un minimum de respect envers les artistes gabonais .C’est le triste constat fait après le piètre traitement réservé à l’une des icônes de la musique gabonaise Annie Flore Batchiellylis .
De retour sur scène avec un album ‘ Fundu ‘ et un concert live le 7 décembre dernier à l’institut Français, Annie Flore ne se doutait pas du traitement que lui réservait le comité d’organisation de la Sainte Barbe qui n’avait pour Dieu que Fally Ipupa .
Kora Award du Meilleure espoir féminin en 2002, dix albums à son actif et ‘Hall of Fame ‘ de la musique gabonaise cela n’était pas assez suffisant pour que le comité d’organisation témoigne d’un minimum d’estime à l’auteure des titres comme ‘’Je t’invite ou Diboty ‘’.
Exemple : le repas après spectacle. Suite à leur prestation de vendredi, la star et son staff n’ont pu se restaurer sous prétexte que Fally Ipupa devrait être le premier à se sustenter. Du prince de South Fork , il devenait ainsi le prince de Moanda.
Abandonnée à elle-même, c’est dans un taxi loué à ses propres frais que la star a dû se déplacer dans la ville de Moanda pour se rendre au mess quand le comité d’organisation avait affrété tous les gros bolides pour la star congolaise.
Une fois au Mess pour effectuer sa balance, l’artiste se verra une nouvelle fois priée d’attendre que le neo prince de Moanda fasse sa balance en premier avant tous les autres artistes. Une humiliation de trop qui fera craquer la chanteuse .Apres un énorme coup de gueule de celle-ci, l’organisation a tenté de se racheter en mettant finalement un véhicule à la disposition de l’artiste mais c’était déjà trop tard .Le mal était déjà fait. Annie Flore a catégoriquement refusé d’emprunter les véhicules tardivement mis à sa disposition.
Une nouvelle situation interpellant les organisateurs de spectacles et sponsors des événements au Gabon qui déjà préfèrent payer des sommes exorbitantes aux artistes venus d’ailleurs et qui par-dessus tout dénigrent les artistes- musiciens gabonais. Un fait de plus qui invite aussi les artistes gabonais et leurs staffs à revoir leurs approches dans la pratique de leur métier. Devriez vous vous suffire des miettes qui vous sont offertes juste pour paraître sur des affiches de concert à peine esthétique ou serait il temps que vous soyez payés à votre juste valeur et que le minimum, de respect vous soit présenté quand vous travaillez dans votre propre pays, devant votre public ?