Alors, vous aussi, vous avez succombé à la dernière tendance ? Non, pas encore… Pourtant ce n’est pas l’offre qui manque ! Des boutiques de Louis en passant par le marché artisanal, à moins que vous ne préfériez opter par une vente par internet : l’offre de Dashiki sur Lbv est ces jours-ci pléthorique ! Il suffit de se balader par les rues de notre ville pour se constituer son petit défilé perso de chemises, boubous ou robes dans ce tissu coloré qui nous vient tout droit d’Afrique de l’Ouest. A croire que Gabao ne possède pas ses propres pagnes… Mais bon, on le sait, c’est toujours plus beau quand ça vient d’ailleurs.
Or, le Dashiki a connu bien des voyages avant d’orner les silhouettes des gos de la ville. Venu du monde Hausa, il fut populariser dans le monde occidental par un afro-américain soucieux de renouer avec la terre mère, Walter Eugène auto rebaptisé Ofuntala Oseijeman Adefunmi. Normalement codifié selon les circonstances et le sexe de celui qui le porte, le Dashiki a connu son réel essor dans le monde occidental dans les années 60. Tissu revendicateur, il est arboré notamment par les présentateurs de l’émission culte Soul Train. Il est aujourd’hui porté aux Etats Unis lors du Kwanzaa, célébrant pendant l’héritage ouest africain chez le peuple de l’Oncle Sam
Synonyme de contestation donc, le Dashiki a ainsi été repris par Nicki Minaj dans son single Dance, évoquant le machisme régnant dans certaines productions Hip Hop. « Niggas give me brain ’cause all of them niggas geeky/ If he got a mandingo, then I buy him a dashiki ». On vous laisse écouter le son pour découvrir à quoi le dashiki fait ici référence…
Et vous, avez-vous réfléchi à ce que représente ce vêtement lorsque vous le portez ?