Lancé depuis le 11 février dernier, le Master Media Management & Music Business de l’African Music Institute a reçu son parrain Olivier Laouchez, PDG du Groupe TRACE, ce 18 avril.
C’est en mode masterclass décontractée que les étudiants de l’AMI ont rencontré celui dont le Groupe n’est plus à présenter en Afrique. Les 18 élèves se sont présentés tour à tour et ont laissé découvrir des profils très variés : juriste, journalistes, artistes, comptables, etc.
Olivier Laouchez a pu partager son expérience avec cette première promotion. Son parcours de Antilles Télévision en 1993 au Groupe TRACE qui compte à nos jours 24 chaînes TV et Radio de musique et culture urbaine, une fondation et bien d’autres.
Sa motivation première était de créer un média qui mettrait en avant la culture urbaine noire, mais pas seulement celle des USA comme le faisait déjà BET à l’époque parce que les réalités ne sont pas les mêmes. Faire dans le « Glocal », offrir des chaînes globales avec une dimension locale, autrement dit mettre en valeur de la musique dans laquelle chacun se reconnaîtra là où il se trouve, voici l’objectif du Groupe TRACE.
Les étudiants, parmi lesquels on pouvait retrouver des artistes comme Saydric London ou encore Tiss Warren Jazz et le maître de cérémonie Charly Tchatch, avaient visiblement beaucoup de questions à poser à leur parrain. D’abord par rapport à son parcours, les difficultés rencontrées, les actions de la Fondation TRACE, comment réussir sa carrière, et bien évidemment celle qu’on lui pose toujours : comment faire passer son clip sur TRACE AFRICA ou TRACE URBAN ?
Olivier Laouchez a confié que la chaîne recevait à peu près 400 clips par semaine et qu’il existe des groupes de visionnage pour aider à choisir les vidéos qui seront diffusées. Un clip et du contenu de qualité mais aussi une vraie ambition de carrière sur le long terme, voici ce qu’il faut pour avoir son clip sur TRACE car « si c’est seulement pour un seul clip ça ne vaut pas la peine d’aider un artiste qui ne voudra pas aller loin » a-t-il insisté.
Le PDG du Groupe Trace a vraiment pris du temps pour échanger avec les étudiants, une ouverture qui a été très appréciée par ceux-ci qui n’en avaient que du bien à dire à l’issue de l’événement.
« Mon ambition est d’ouvrir une chaîne de radio, il était important pour moi d’être à l’AMI pour justement comprendre exactement comment gérer un média » – Naeva Mvou.
« En réalité c’est une grosse machine et j’ai pour objectif de comprendre l’industrie musicale de manière globale. Être un produit de cette Université me permettra de m’étendre avec son réseau à travers le monde. Si j’arrive à être un produit de l’école je pourrai rentrer dans le circuit et m’asseoir à la table des décideurs. » – Kevin Mintsa Mebaley, plus connu sous le nom de Awax, fondateur de Awax Music School.
« On peut avoir le talent mais le talent il faut le polir pour qu’il puisse toujours être apprécié. La formation est très importante pour toute la jeunesse pour passer de l’informel au formel, pour être mieux structuré avec une vision globale de ce qu’on fait. » – Charly Tchatch.
La masterclass s’est clôturée par un petit cocktail au cours duquel les étudiants ont pu montrer leur talents; Charly Tchatch a fait la démonstration de ses qualités de maître de cérémonie et Saydric London a offert un a capella à l’assistance.
Un parrain au parcours exceptionnel, des étudiants déterminés à être des acteurs de l’industrie musicale locale et même africaine, l’African Music Institute sortira, assurément, une véritable élite à la fin de cette formation.
5 questions à Marc SUBLET, recteur de l’African Music Institute
Comment être admis à l’AMI ?
A lire aussiLa sélection est très rigoureuse. Vous déposez votre candidature par dossier et par la suite en fonction du profil, on vous dit si celui-ci convient ou pas. Avoir déjà un CV est très important. D’ailleurs, nous avons reçu plus de 300 candidatures à travers l’Afrique pour les bachelors. Par exemple ceux de ce 1er Master ont au minimum un niveau licence, master et même doctorat. Ils ont une petite connaissance en musique puisque nous avons des gens qui en font déjà. Nous avons refusé pas mal de gens, ceux qui sont là sont les meilleurs.
Premier Master et vous choisissez Olivier Laouchez comme parrain. Cela a-t-il été difficile de le convaincre ?
Olivier Laouchez c’est une figure emblématique des médias africains et noirs sur toute la planète. Il a développé un énorme business et c’est un model pour la jeunesse africaine. C’est un homme très ouvert avec un intérêt pour l’éducation et le développement de l’Afrique. Ce n’est pas seulement du business pour lui. Il veut faire émerger tous les talents qui viennent d’Afrique.
Lui en parrain, l’AMI a-t-elle réussi à obtenir des opportunités pour les étudiants ?
Pour l’instant, nous travaillons dessus et c’est même la raison pour laquelle il fallait qu’il arrive lui-même au Gabon pour les rencontrer.
Après ce premier Master, quelle sera la suite ?
L’ouverture des Bachelors. La bonne nouvelle c’est que le souci de logistique du matériel qui a retardé la finition du bâtiment est réglé. Les exigences de Berklee par rapport au matériel de pointe nous obligeaient d’inclure des fenêtres acoustiques qui, heureusement pour nous, sont déjà dans un bateau qui part de la France cette fin de mois.
Donc l’ouverture des Bachelors est prévu pour quand selon vous ?
Je vais miser sur 2020, c’est beaucoup plus sur.