Considérée comme une véritable énigme depuis son sacre à l’élection Miss Gabon 2015, Reine Ngotala a choisi notre média pour s’exprimer et éclairer notre lanterne sur tout ce qui a été dit à son sujet. Son bilan en tant que Miss Gabon, les difficultés rencontrées, sa nouvelle vie depuis la fin de son mandat, et ses projets à venir ont été décortiqués dans cette interview exclusive.
Bonjour Mlle Reine Ngotala. Merci d’avoir accepté notre invitation. Vous êtes à ce jour la dernière Miss Gabon en date, vu qu’aucune nouvelle élection n’a eu lieu depuis 2015. Quelle est votre actualité en ce moment ?
Bonjour. Merci à vous de m’avoir offert cette plateforme pour m’exprimer. Alors mon mandat s’est achevé en Avril 2016, je mène à ce jour diverses activités et poursuis mes études.
Pour beaucoup de gabonais vous demeurez un mystère. Certains se plaignent de vous avoir très peu vu sur le plan médiatique et moins présente sur le terrain concernant la mise en oeuvre de vos projets à réaliser en tant que Miss Gabon. Que pouvez-vous dire à ce sujet ?
Je suis de nature discrète, réservée. Quand il a fallu que je m’affiche dans le cadre de mes prérogatives, je l’ai fait. Concernant les projets, il va falloir recadrer les choses. Une miss est élue sur la base d’un projet. Le mien était de venir en aide aux personnes atteintes de troubles psychiatriques. Durant mon sacre, certaines activités ont débuté mais le projet est tellement vaste et comporte une kyrielle de complications, qu’en une année, il n’était pas possible d’aller au bout. Par contre, rassurez-vous, je l’ai toujours à cœur et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour l’accomplir.
Des rumeurs ont circulé disant que vous n’étiez pas assez impliquée dans vos rôle et devoir en tant que Miss Gabon. Partagez-vous ce point de vue ?
Mettre en marge sa famille, ses études, sa vie privée, ses amis,etc pendant un an pour se consacrer à la représentativité de la jeune fille gabonaise tant sur le plan national que sur le plan international, n’est pas chose facile mais pas impossible non plus. Pour ma part, j’ai fait ce que je pouvais, malgré les déficits constatés.
Quelles ont été les complications et déficits que vous avez rencontré ?
Il y en a plusieurs. Prenons le cas de l’accomplissement de mon projet. Si à l’hôpital psychiatrique de Melen, le personnel au contact des patients ne travaille pas comme il se doit pour diverses raisons, voyez-vous que ma tâche s’alourdit. Il va falloir gérer des situations qui ne sont pas de mon ressort pour pouvoir entamer mes activités. Et ce n’est pas toujours facile.
« Je me suis engagée pour les personnes atteintes de troubles psychiatriques pendant mon sacre. Je ne suis pas arrivée au bout mais jusqu’à maintenant, je me bats pour eux. »
Quel est le bilan que vous tirez de votre expérience en tant que représentante de la beauté gabonaise ?
Mon bilan est réparti en deux grands axes dont l’accomplissement de mes activités, la réalisation de mon projet caritatif, d’une part, et ma participation aux concours internationaux, d’une autre.
Je fais un bilan à moitié négatif et moitié positif car les activités accomplies ne représentent que 50% des tâches que je comptais accomplir. Je me suis engagée pour les personnes atteintes de troubles psychiatriques pendant mon sacre. Je ne suis pas arrivée au bout mais jusqu’à maintenant, je me bats pour eux.
J’ai valablement représenté la beauté gabonaise à plusieurs invitations à l’étranger. Ces voyages m’ont permis de découvrir d’autres pays, d’autres cultures et de présenter le mien.
Concernant ma participation aux concours internationaux, j’ai été en Chine pour l’élection Miss Monde 2015. Très belle expérience. Malheureusement je n’ai reçu aucun prix. J’ai gagné autrement, en sagesse, maturité, professionnalisme. Ma participation à l’élection Miss CEMAC a été confirmée. Nous attendons juste le lancement et je compte sur vous pour me soutenir.
Si cela était à refaire, qu’auriez-vous désiré améliorer ?
Si c’était à refaire, j’aurai désiré améliorer ma visibilité et les échanges avec le public, mais bon, il n’est jamais trop tard.
Votre mandat terminé, une nouvelle aventure commence, comment allez-vous faire pour améliorer votre visibilité et ainsi renouer avec le public ?
Simplement en développant une stratégie de communication visant à être plus présente et au contact des populations.
Sur un tout autre volet, vous êtes membre de l’Association Jeunesse Avenir (AJA). Présentez-nous brièvement cette association et votre rôle.
Jeunesse Avenir est une association nationale créée en 2016. Notre but principal est de redynamiser la jeunesse gabonaise par la formation et l’entreprenariat mais aussi participer au développement au niveau local. Nous réalisons des formations d’autonomisation pour des jeunes sur différents thèmes en utilisant la pédagogie interactive dans des situations de réinsertion professionnelle.
Suivant les projets et les spécificités de chacun, nous concevons les rencontres avec les partenaires concernés et les participants et proposons un soutien au projet. Ses objectifs et ses ambitions en général sont l’amélioration de l’éducation, le développement d’une jeunesse entreprenante. Dirigée par une équipe motivée par le sens de l’interactivité qui travaille dans un esprit associatif dans les règles de l’art et du respect des deux domaines sociaux et culturels.
Récemment vous vous êtes lancée dans une campagne pour vous faire élire au Conseil National de la Jeunesse. Pouvez-vous nous en dire davantage ?
Ma place dans l’organigramme de l’Association Jeunesse Avenir m’a permise de me présenter à l’élection du Conseil Provincial de La Jeunesse de l’Estuaire. Malheureusement je n’ai pas été retenue mais je n’ai pas cessé de soutenir mon candidat, celui qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, à l’élection du Conseil National. Dieu merci, il a été élu brillamment Président du Conseil National de la Jeunesse du Gabon et m’a intégré dans le bureau national.
Avez-vous d’autres projets en cours ?
Des projets, j’en ai à foison et ce, en tant que conseiller jeunesse et en tant que Miss Gabon 2015. Ils vous seront dévoilés dès que possible.
A l’ occasion du 57e anniversaire de l’indépendance du Gabon et dans le but de valoriser les richesses culturelles de notre pays, il s’est déroulé pendant une semaine le Gabon 9 provinces. En tant qu’originaire de la province de la Nyanga, comment avez-vous accueillie la nouvelle de cet événement ?
Très bonne initiative du Ministre d’Etat, Ministre de l’Economie Numérique, de la communication, de la Culture et des Arts. Cet événement a permis de célébrer chaque province du pays, en 24h, avec sa diversité culturelle, sa diversité de populations, sa diversité gastronomique et culinaire. Ceci a permis à tout un chacun de se réapproprier des valeurs, s’imprégner de sa culture et donné l’opportunité aux étrangers de découvrir le Gabon dans sa diversité.
Quel souvenir voudriez-vous que les gabonais retiennent de Reine Ngotala ?
Je souhaiterais que les gabonais puissent se souvenir de Reine NGOTALA comme une jeune fille discrète mais battante; persévérante, pleine de vie, qui, durant et après son sacre, n’a cessé de défendre son projet caritatif: venir en aide aux personnes atteintes de troubles psychiatriques.
Nous arrivons au terme de notre entretien, avez-vous un dernier message à adresser à nos lecteurs ?
Un petit conseil. Malgré les difficultés, ne vous laissez pas abattre, persévérez. Reine NGOTALA n’est pas un mystère. Elle est accessible et disponible pour vous.
Merci Reine Ngotala, et pleine réussite dans votre nouvelle vie.
Merci à vous et bonne continuation.