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[Review] La complexité au cœur de l’album “Fauve” de Micky R

[Review] La complexité au cœur de l’album “Fauve” de Micky R

Annoncé depuis quelques semaines, l’album “Fauve” de Micky R est disponible en ligne depuis le 25 juin 2021. C’est 49 minutes d’écoute et 16 titres pour 6 collaborations. Cet album signe le grand retour de Micky R qui s’était un peu éloigné des projecteurs.




 

À la révélation du titre de l’album, on s’attendait à quelque chose de très agressif. C’est plutôt un album très calme qu’on découvre à chaque piste. Ceux qui s’attendaient donc à du punchy ou du saignant resteront un tout petit peu sur leur faim car c’est un fauve complexe que nous présente globalement cet album. Cette complexité était déjà définie sur le sous-titre de l’album : “Être la proie ou le prédateur”. Ces deux images antagonistes  divisent selon nous  l’album en  deux parties.

 

La première partie qui commence avec le titre “Baba sy” jusqu’à la plage 8 avec le titre “Périmètre”. C’est le côté prédateur du Fauve qui se révèle  dans ces productions.  C’est beaucoup plus du rap et on le voit avec les différentes collaborations comme dans  “Jeune ennemi” avec la rappeuse Mareless et le complice Troy. C’est aussi le cas avec “Ra” et “Belle Époque”, deux titres produits par RickyBeatz.

Micky R semble présenter ce qui faisait de lui un fauve prédateur et donne l’impression de regretter cette époque. Egotrip et trap c’est un peu ce l’on retrouve dans le titre “Périmètre” qui est une collaboration avec ER. Une autre composition de RickyBeatz, le beatmaker le plus présent sur le projet.

 

 

C’est à la plage 9 qu’on amorce sans doute le côté sensible de l’artiste avec le titre “Violence”. De la douleur, de la peine, c’est ce qui ressort de cette chanson produite par Jordy. On s’éloigne du prédateur présenté dans la première partie de cet album et l’on glisse vers le côté Proie du Fauve.

Qui dit Proie, dit sensibilité, vulnérabilité, et Imani” est sans doute le titre qui incarne parfaitement cette seconde partie. Le rappeur s’ouvre et avoue ses faiblesses, sa renaissance et témoigne son profond amour pour sa fille.

L’une des belles découvertes de ce projet  est sans doute la collaboration avec Iris sur le titre “Free me”.  La jeune chanteuse accompagne admirablement Micky R dans  cette belle histoire d’amour qui les emprisonne.

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Le reste de l’album confirme aussi  l’emprunte RnB de ce projet. Des titres qui parlent comme “Tu mens” ou les deux collaborations avec Jey Rspctme qui touchent au coeur.

 

Micky R nous rappelle qu’un fauve peut être un prédateur et une proie à la fois.  Prédateur par ses ambitions, par ses actes, ses envies, sa vision et une proie par les conséquences de nos actes ou par la profondeur de nos êtres intérieurs.  Cet équilibre est vitale à ce qui peut incarner l’être humain dans toute sa complexité. Cet album qui ne sonne pas intimiste de prime abord comporte bel et bien tous les prémices de quelque chose d’assez personnel.

 

Coups de cœur  de la rédaction : Belle époque, Kif, Imani, Free me, Périmètre, MNP, Trophée. 




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