Bien connue dans le monde de la communication au Gabon, Scheena Donia est une entrepreneure et femme d’affaires dynamique rompue à la tâche. Dans cet entretien, elle nous éclaire sur son métier de coach en image et consultante en communication, ainsi que sa passion pour la mode et le relooking. Elle tient également un blog ou elle prodigue des conseils sur ces sujets.
Gabon CELEBRITES: Bonjour Scheena, c’est un plaisir de vous avoir afin de partager avec nous et nos lecteurs votre actualité et l’ensemble de vos activités. Déjà comment allez-vous ?
SCHEENA DONIA : Très bien merci.
G C : Vous êtes coach en image et consultante en communication, pourriez-vous nous dire plus clairement en quoi votre travail consiste ?
S D : J’accompagne des particuliers et professionnels désireux de soigner leur image personnelle ou celle de leurs produits et services afin de booster leurs carrières et vies personnelles.
G C : Pourquoi est-il aujourd’hui important pour un particulier ou une entreprise d’avoir recours à un coach en image ?
S D : Parce que quelque soit notre talent ou la qualité de notre produit, si derrière nous n’avons pas « bâti » une image de marque, nous aurons plus de mal à assurer leur longévité sur le marché, surtout lorsque celui-ci est très concurrentiel. Beyoncé est Beyoncé pour cette raison, idem pour Coca Cola et Air France n’est pas la Royal Air Maroc pour cette même raison : le soin apporté à leur image de marque.
G C : Pouvez-vous nous citer quelques noms d’entreprises qui vous ont fait confiance pour solliciter vos services ?
S D : En temps qu’agence dédiée ou comme consultante sur des projets ponctuels, j’ai travaillé depuis 2004 avec les plus grands annonceurs au Gabon : toutes les maisons de téléphonie à l’exception de Moov, la CNSS, la BVMAC, l’APIP, Gabon Airlines, Sobraga, l’OPDAS, Oss Pro Event, le Comité Miss Gabon etc. La liste est longue.
G C : Quelles sont les qualités et aptitudes requises pour faire ce métier et le mener a bien ?
S D : Avoir du flair, être curieux, rester au fait de l’actualité du marché et connaître parfaitement la mentalité et les attentes des consommateurs.
G C : Vous avez également un blog, qu’est-ce qu’on peut y trouver ?
S D : Mon blog www.scheena.com est un espace personnel sur lequel je partage mes différentes passions pour la mode, la culture afro, ma vie de mère et femme entrepreneure. J’y promeus essentiellement la mode made in Africa et la nécessité d’avoir son style personnel sans se soucier des tendances ni du regard des autres.
G C : Quels sont les trucs et astuces pour un relooking parfait ?
S D : Il faut avoir un objectif clair en tête. Si l’on ne sait pas pour quelle raison on veut changer de look, quel est l’objectif que l’on veut atteindre, il sera difficile de faire coïncider les conseils avec l’objectif final et on passera à côté de l’essentiel. Il est aussi important de respecter la personnalité, les goûts et les limites du client : il ne s’agit pas de lui imposer ce qui est à la mode, il s’agit de lui construire une image qui lui corresponde en tout point et qui l’aidera à se sentir bien dans sa peau et capable de conquérir le monde.
G C : Comment est née chez vous cette passion pour la communication ?
S D : Par amour pour un garçon qui faisait les mêmes études en dehors du Gabon alors que j’étais encore en Terminale au lycée Léon Mba. Je m’étais dit que si j’étudiais la communication comme lui, cela nous ferait un point commun et me faciliterait la tâche au moment de l’aborder lorsqu’il viendrait en vacances à Libreville. Quand j’ai eu l’occasion de lui parler, je suis restée muette comme une carpe tellement j’étais tétanisée. Même si l’histoire s’arrêta là, j’ai tout de même continué mes études en communication ; encore heureux sinon je perdais ma bourse !
‘‘C’est un honneur pour moi de booster ces hommes et ces femmes qui viennent apprendre comment croire en soi et ne jamais baisser les bras même quand tout semble aller contre eux.’’
G C : Vous avez été découverte à la chaine de télé TV+ il y a de cela quelques années, que retenez-vous de votre passage dans ce media ?
S D : TV+ a été une expérience absolument fantastique humainement et professionnellement. C’était une famille dans laquelle mon principal mentor a été Alex Eboué, le responsable des programmes. C’est lui qui m’a filmé à mon insu sur le plateau avant de me dire : « Regarde, tu es tellement télégénique, nous devrions faire quelque chose ensemble ». Il a montré la bande à Franck Nguema qui en était le patron et the rest is history comme disent les anglo-saxons. J’y ai animé trois émissions sur la mode, le cinéma et l’actualité africaine dont une avec Joel Otando : « 1800 secondes ». Mon amour pour la télévision est né à TV+ et je les en remercie.
G C : Vous animez beaucoup de conférences dans plusieurs villes en France sur le développement personnel et la confiance en soi. Ce sont des sujets qui vous touchent vraiment ?
S D : Bien sûr ! Nous sommes tellement tentés de baisser les bras à la première difficulté rencontrée ! Sans un moral d’acier, la certitude qu’une épreuve n’est pas la fin mais une étape de notre parcours, la plupart d’entre nous n’iraient pas bien loin. C’est un honneur pour moi de booster ces hommes et ces femmes qui viennent apprendre comment croire en soi et ne jamais baisser les bras même quand tout semble aller contre eux.
G C: Vous vous considérez comme une ‘‘maman-entrepreneur’’, comment arrivez-vous à concilier ces deux énormes responsabilités au quotidien ?
S D : Mais je suis une maman-entrepreneur ! Je suis chef d’entreprise depuis que j’ai 24 ans et maman depuis 18 ans. Aujourd’hui, j’ai quatre enfants dont la plus jeune a 7 ans et j’ai appris comment concilier ces deux casquettes en faisant preuve de beaucoup d’organisation, en déléguant et en responsabilisant mes enfants très tôt. L’erreur que beaucoup de femmes font est de vouloir tout faire toutes seules comme si elles avaient quelque chose à prouver à quiconque. Il faut savoir demander de l’aide autour de soi : au papa, à une nounou, à un membre de la famille et ne surtout pas culpabiliser lorsqu’on ne peut pas être à la fête de l’école ou chez le pédiatre car tous ces sacrifices, c’est pour eux que nous les faisons ; pour leur transmettre le goût de l’effort et plus de possibilités pour leur avenir.
G C : La femme gabonaise occupe aujourd’hui des postes ou responsabilités similaires à la gent masculine, la rendant désormais moins dépendante de l’homme. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
S D : Il est temps que les femmes sortent de cette dépendance qui permet aux hommes de continuer d’exercer une forme de pouvoir sur elles. La dépendance à quelqu’un ou à une chose a quelque chose de malsain et ce n’est pas loin d’une forme de prison dans laquelle je ne recommanderai à personne de se jeter. Passé le stade de l’enfance, on ne peut pas continuer de dépendre d’un homme ou d’une femme, fussent nos parents ou nos conjoints. Plus chacun et chacune saura se prendre en main, mieux le monde se portera croyez-moi !
G C : Avez-vous des projets sur le Gabon dans les mois à venir afin de partager votre expérience ?
S D : Je travaille toujours avec des clients depuis le Gabon, essentiellement des entreprises. J’aimerais toutefois organiser mon premier atelier sur l’image, l’entreprenariat ou la confiance en soi à Libreville dans un futur proche et rencontrer mes sœurs gabonaises avec grand plaisir afin de partager avec elles mes trucs et astuces pour se lancer dans le monde de l’entreprise sans peur et avec la certitude que ce l’on a à offrir peut faire une différence certaine dans la vie d’autrui.
G C : Pour celles et ceux qui voudraient vous suivre et bénéficier de vos services quels sont vos contacts ?
S D : Ils peuvent me contacter via mon site pro ou mon blog personnel.
G C: Nous arrivons à la fin de notre entretien, ce fut un honneur Scheena, et nous vous souhaitons davantage de succès dans vos entreprises.
S D : Akiba n’nene et tous mes vœux de succès à Gabon Célébrités également !