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Une plongée au coeur de l’ ESCLAVAGE MODERNE par Kizo Yocko

Une plongée au coeur de l’ ESCLAVAGE MODERNE par Kizo Yocko

Corps noirs brimés, enchaînés, humiliés, asservis : autant d’images que l’imaginaire associe bien sûr à l’épisode douloureux de la Traite Négrière initiée par les Occidentaux sur le continent africain au XVIIIème siècle. On mesure encore mal aujourd’hui l’impact que ce déracinement de toute la frange d’un peuple de son continent d’origine vers des Amériques sans cesse dévoreuses de main d’œuvre a pu avoir et a encore aujourd’hui sur la mémoire collective des peuples africains.

C’est pourtant un point de vue décalé que nous offre le photographe gabonais  Kizo Yocko dans sa série « Esclavage moderne » : l’on y voit, en effet, des hommes noirs humilier leurs propres frères de couleur. Images incongrues qui ne peuvent, par leur nature transgressive, qu’appeler le spectateur à l’interrogation. D’aucuns y liront l’argument souvent avancé que les premiers esclavagistes furent des Africains eux-mêmes livrant par cupidité leurs congénères aux Négriers européens. Pourtant le travail original de Kizo Yocko sonne comme une invitation à une réflexion plus large sur notre rapport à la soumission et l’autorité tout en nous questionnant sur nos identités respectives. Découvrons :

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” Pour asseoir ton autorité, tu bafoues la confiance que nous t’avons accordée chaque jour un peu plus, en oubliant que ton règne est éphémère !” 
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        ”J’ai voulu faire du bien à ma communauté mais le coeur NOIR de mes semblables m’a rattrapé alors que je courais vers un avenir BLANC. ”

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De qui sommes-nous aujourd’hui les esclaves ? D’une histoire dont les Africains ne sont encore que trop peu partiellement les auteurs ? De ceux qui demeurent les éternels colonisateurs au-delà des changements de régime politique ? De nos frères « au cœur noir » ? Du sexe opposé ? Autant de questions que suscite en nous cette série photographique. Né des pérégrinations du photographe dans la ville de Bordeaux dont chaque beauté architecturale rappelle qu’elle s’est construite à la sueur de ses frères africains, ce travail a su trouver sa forme définitive sur l’île de Gorée au large de Dakar où nombreux furent ceux à franchir la « Porte du non-retour ». De cette quête initiée par Kizo Yocko, chacun ressort enrichi et sans doute plus libre.

Pour en savoir plus sur l’univers du photographe Kizo Yocko

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                           Kizo Yocko à l’extrême droite avec toute son équipe lors du photo shoot à Gorée au Sénégal

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