Encore un concert d’un artiste étranger qui apporte son lot de polémique. Ce 18 août, Dadju s’est produit en concert au stade de Nzeng Ayong et le moins que l’on puisse dire c’est que son passage au Gabon n’a pas laissé indifférent.
Est-il seulement concevable qu’un artiste de son envergure déclare ne connaître aucun artiste local alors qu’il doit prester dans un pays où il n’est pas prophète ? Dans tous les cas, Shan’L et Zyon Stylei ont été appelés à la rescousse pour éteindre “le feu”.
Zyon Stylei, justement, star montante qui s’est fait remarquer avec son hit Piccolo, a accepté de répondre à nos questions après son passage sur la scène ce week-end.
Dadju qui a affirmé avant son concert ne connaître aucun artiste gabonais, c’était un sacré coup de com’ finalement. Depuis combien de temps savais-tu que tu te produirais sur scène le 18 août ?
Sacré coup de com’ je ne sais pas. Mais tout ce que je peux vous dire, c’est que mon équipe m’a appelé en fin de journée pour me dire que je devais chanter avec Dadju ! J’ai été le premier surpris !
En janvier déjà, Dadju avait montré de l’intérêt pour ta musique en postant une vidéo sur son compte Instagram pendant le #Piccolochallenge. Ta présence à son concert était presque une évidence non ?
Effectivement, il y a quelques mois Dadju a participé au #Piccolochallenge, ce qui a fortement joué dans la promo de ce son et je le Big up encore pour ça. À son arrivée à LBV, je n’étais pas programmé sur ce concert donc je ne m’y attendais pas. Au final, l’évidence s’est imposée d’elle même. C’est que du positif !
De plus en plus d’artistes urbains basés au Gabon décident d’aller se mesurer à d’autres publics sur le continent ou en Europe. Tu ne déroges pas à la règle puisque tu es parti deux mois en tournée (juin-juillet). Pourquoi ce choix si tôt dans ta carrière et pourquoi en France ?
Je me suis rendu en France pour ma première tournée à l’extérieur du pays car cela faisait des mois que le public me réclamait là-bas. Que ce soit les organisateurs ou les fans, les demandes étaient nombreuses et concrètes surtout. Il faut aussi dire que la diaspora a été le premier public à me soutenir massivement dès le début de ma carrière. J’avais énormément de soutien de leur part. C’était donc normal pour moi d’y aller.
C’est aussi important pour le label The Node Music de sortir des frontières et de montrer que notre musique a aussi sa place à l’extérieur du pays. C’est un processus qui commence aussi comme ça, avec cette tournée.
En juin, tu as assisté au MIDEM où tu as fait la rencontre de Yemi Alade et Davido. Que t’inspirent les carrières de ces deux superstars ?
Ça a été une expérience exceptionnelle de me rendre au MIDEM avec mon équipe (Vicky et le manager Lexx). Les rencontres avec Yemi Alade et Davido ont été très inspirantes car malgré le fait que ce soit des superstars, ils étaient accessibles et humbles. Nous avons pu échanger avec eux, Davido aime beaucoup le Gabon d’ailleurs (rires).
Tu as aussi profité de ton séjour en France pour tourner tes prochains clips. On a pu apercevoir VICKY sur le tournage. À quoi doit-on s’attendre ?
En plus de la tournée, j’ai énormément travaillé avec mon équipe pour rentabiliser le temps passé sur place. On a tourné des clips et enregistré des morceaux. Vous aurez la surprise de voir le résultat bientôt.
En mai dernier, tu sortais ton premier EP “Comme une étoile”. Un projet pour t’imposer sur la scène musicale gabonaise. Quel premier bilan en fais-tu ?
Le premier bilan est positif dans l’ensemble, les retours des fans ont été positifs. J’aprehendais un peu leur réaction face à la diversité musicale de l’EP mais ils ont compris le personnage. Je ne voulais pas venir avec 7 sons ntcham ou dansants, mais plutôt montrer toutes mes inspirations. Le message est passé mais ce n’est pas fini. On va continuer à promouvoir l’EP au plus grand nombre.
Nous avions cru voir dans « Open YourMind » et « I Do » de potentiels hits qui auraient pu s’imposer pendant les vacances. Pourquoi ne pas avoir poussé l’un de ces titres ces derniers mois ?
Il n’est jamais trop tard pour la bonne musique (rires). Ces sons se sont révélés être très appréciés au fil du temps et j’étais déjà en tournée à ce moment. Mais comme je disais ce n’est pas fini, on veut prendre le temps de bien faire les choses et vous aurez des surprises.
2018 a été bien pleine pour toi jusqu’ici. Que nous réserves-tu encore d’ici la fin de l’année ?
2018, une année riche en enseignements sur cette aventure musicale. Je compte montrer encore plus au public gabonais et international l’étendue de mon art. L’EP, Piccolo, tout ça n’est que le début. Mon équipe et moi travaillons dur pour ca. Stayed tuned, observez le ciel car les bombes vont tomber !!!