La scénographie en est encore à ses balbutiements au Gabon. Pourtant cet art ancestral qui consiste à concevoir tous les éléments de mise en scène d’un spectacle est incarné par une figure bien de chez nous : Loumouamou Malanda.
Celle-ci a déjà eu l’occasion de témoigner de son talent à travers des œuvres aussi diverses que l’accompagnement à la mise en scène de La Cigale et la fourmi à l’IFG en 2016 ou un spectacle de danse Depwofondis à Paris. Elle a également conçu la scénographie du court métrage « Télésourd » réalisé par Matamba Kombila ainsi que la décoration murale de plusieurs espaces d’entreprises. L’occasion, à chaque fois, pour Loumouamou Malanda d’être au cœur de projets divers et d’adapter ses réalisations aux spécificités de chaque partenaire.
Tout a commencé par sa passion pour le dessin alimentée par un fort intérêt pour le spectacle vivant. C’est pourquoi malgré un baccalauréat scientifique, la jeune femme a choisi de suivre des études supérieures artistiques.
Être scénographe est devenu progressivement une évidence pour elle, car ce métier lui permet de lier ses différentes passions artistiques. Elle se spécialise alors en scénographie à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD) à Paris . rogressivement, elle développe des collaborations auprès de professionnels (Canada, Congo, et bien sûr Gabon).
De retour au pays, Loumouamou Malanda crée sa propre structure LM dans laquelle elle travaille comme scénographe et directrice artistique, tout en supervisant les équipes de professionnels avec qui elle collabore selon les projets.
Cependant, le combat est parfois rude car la demande est très faible pour ce genre de métiers au Gabon, souvent par manque d’informations sur son art. C’est pourquoi au-delà de son activité de créatrice, Loumouamou Malanda apprécie de pouvoir partager ses connaissances par exemple lors d’ateliers ou de forums dans les lycées.
Une expérience qui aujourd’hui l’amène à enseigner en tant que scénographe dans le département d’Art dramatique de l’Ecole Nationale d’Art et Manufacture (ENAM) de Libreville.
Un parcours riche et courageux qui prouve une nouvelle fois à la jeunesse gabonaise qu’il ne faut jamais cesser de croire en son potentiel pour réaliser ses rêves. L’important, nous rappelle Loumouamou Malanda, est de s’informer, être curieux, afin de s’inspirer de ce qui nous entoure et avancer étape par étape.