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Où trouver les gabonais à Paris ?

Où trouver les gabonais à Paris ?

Où trouver le Gabonais tendance à Paris ? Je décide d’aller rue du Château d’eau, petite enclave africaine du Xème arrondissement : boutiques de tresses et perruques, cosmétiques et éclaircisseurs, fast food africains dont l’incontournable Best Africa et surtout grappes de mecs hyper sapés sur les trottoirs. On se dit que parmi eux on trouvera bien la perle rare.

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Et là, première difficulté. « Mais chérie, le Gabonais est rare à Paris. C’est un pays miniature en Afrique. Tu ne veux pas un Congolais, un Ivoirien, un Sénégalais plutôt? » Je m’accroche « non un Gabonais, ou une Gabonaise. Homme ou femme peu importe. » Je sens déjà venir les regards chargés de sous entendus. On m’adresse vers Alpha, à priori celui qui connait tout le monde dans la rue. Mais pas de chance le Gabonais qu’il connait est parti déjeuner à Chatelet (centre de Paris) et il reviendra pas de la journée. Quelque part, je ne suis pas surprise, j’ai déjà noté l’importance du repas chez l’habitant du Gabon. Alpha continue à me regarder un peu surpris entre vingt cinq salutations aux passants dans toutes les langues. « Mais pourquoi un Gabonais ? Ya pas de Gabonais à Paris. C’est tout petit le Gabon. Ya que de la forêt et du pétrole. ». Son ami poursuit : « Sur le Gabon, t’as que deux choses à retenir Bongo » et un joueur de foot dont j’ai pas retenu le nom qui travaille au Dortmund. Vous verrez sans doute. Le débat est lancé, les préjugés aussi : le Gabonais ne serait pas suffisamment aventurier pour tenter le grand voyage jusqu’à la ville lumière. Le Gabonais aime son confort… Malgré tout, l’un des congolais a un ami gabonais… Il me demande mon numéro pour le lui passer. « Parce que tu comprends, on ne peut pas discuter comme ça de l’Afrique comme ça dehors. ». Je le lui laisse, quitte le groupe haut en couleur. « on est ensemble ». Yo !

Je continue à remonter la rue, plus calme à présent, redemande : « excusez moi, cherche gabonais… » Et là miracle ! on m’indique une boutique. « La maman est de là bas. » Elle me présente Paule, coiffeuse et elle aussi Gabonaise. Charmante, un peu timide, elle m’explique qu’elle est d’accord pour discuter coiffure et tendances avec moi mais aujourd’hui, c’est samedi, « c’est un peu difficile, je dois tresser une dame. » Je comprends pas toute de suite, demande pour combien de temps elle en a. Deux, trois heures ! Okay… Prends rendez vous pour mercredi. Je rentre, amusée par ma petite odyssée. Message sur portable : « Bonjour, je m’appelle Dieudonné, suis Gabonais… »

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… Bilan : moins d’une heure, trois Gabonais !

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